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Avec sourire, compréhension et une pointe d'humour, l'équipe santé de la Fête cantonale de gym prend soin des sportifs et des spectateurs sur la place d'Armes de Bière. La présence permanente de professionnels et d'auxiliaires de santé - samaritains comme infirmiers - sur le site répond aux exigences de l'Etat de Vaud. Elle se veut également rassurante pour l'ensemble des personnes participant aux quatre journées de compétition.
Habillés d'un gilet réfléchissant jaune et munis d'un talkie-walkie ainsi que d'un nécessaire pour les interventions, le service patrouille en binôme dans le vaste périmètre de la fête. Ces soignants sont aussi présents dans les halles et accueillent les patients vers leur camion bleu.
Le numéro d'urgence gratuit disposé sur chaque table de juge et affiché aux lieux de ravitaillement, ainsi que le plan, ont guidé les spectateurs au point santé, malgré l'absence de certains panneaux, qui devraient être placés pour le week-end prochain. "Le but est de montrer notre présence sur le site, pour rassurer les gens, rappelle le responsable du service Sébastien Weiss. Jusque-là tout le monde a réussi à nous trouver."
Une centaine de prises en charge le premier week-end
Sollicité une centaine de fois tout au long du premier week-end de fête, le service n'a heureusement eu à traiter que des cas légers. Foulures, piqûres d'insectes et égratignures ont été quelques-unes des raisons de ses interventions. Mais, sur le site, aucun médicament ne peut être distribué sans la présence d'un médecin. "Le risque est moyen, puisque nous avons affaire à des gens entraînés et non à des parfaits amateurs, évalue Sébastien Weiss. Nous sommes parés à tous les imprévus, puisque nous ne pouvons planifier une journée et que tout pourrait arriver."
Conscients que les athlètes et les spectateurs viennent à contrecoeur à leur rencontre, le service sanitaire fait de son mieux pour égayer la prise en charge. "Les gens viennent parce qu'ils ont mal. Ils savent que nous sommes là pour les aider, même si, bien sûr, ils n'avaient pas prévu de passer nous voir. Si nous faisions la tête et nous n'avions pas un peu d'humour, ils ne se laisseraient pas soigner, souligne Laure (29 ans), l'une des auxiliaires. C'est toujours difficile de dire à quelqu'un que la priorité est la santé, alors qu'ils sont venus profiter du concours. Mais nous ne leur cachons jamais rien, ça serait inutile. Nous sommes aussi là pour les rassurer."
Un maillon de la chaîne du sauvetage
Dans l'éventualité d'un cas grave, la prise en charge serait assurée jusqu'à l'arrivée des secours par route ou par les airs. "Nous sommes l'un des maillons de la chaîne du sauvetage, un mal nécessaire. Nous pouvons faire un diagnostic et recommander, si nécessaire, d'aller voir un médecin, précise le responsable de l'équipe. S'il s'agit d'un cas grave, bien sûr que nous appelons l'ambulance."
Chaque intervention est méticuleusement inscrite au registre, y compris l'âge du patient ainsi que la raison de sa prise en charge. "Cela reste complètement anonyme, rassure Sébastien Weiss. Le registre sera transmis aux services du Canton pour leurs statistiques, afin qu'ils puissent continuer à évaluer les mesures nécessaires à de tels événements."
Ces statistiques sont également utiles aux organisateurs qui ont sollicité une plus grande présence sur le site que ne le demandait le service cantonal, en demandant notamment la présence d'un médecin durant le premier week-end. "Les informations du registre servent également aux responsables de la fête, ajoute Sébastien Weiss. Si nous avions des incidents sur le site, par exemple une chute dans des escaliers, nous préviendrions directement les responsables de la manifestation pour qu'ils puissent corriger le problème."