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Communales à Gland: Isabelle Monney veut poursuivre l’aventure

Entrée à l’exécutif en 2011, la municipale du logement et de la culture souhaite développer les bases mises en place durant cette législature.

19 janv. 2016, 00:00
/ Màj. le 20 janv. 2016 à 15:49
Gland, jeudi 17.12.2015, candidats à la municipalité, portrait d'Isabelle Monney, photos Cédric Sandoz

Isabelle Monney, vous vous présentez pour un deuxième mandat. Vous avez donc pris goût à la fonction municipale?

Oui. Et aujourd’hui j’ai envie de poursuivre le développement de ce qui a été mis en place dans mon dicastère. Lorsque l’on débute dans cette fonction, il faut à peu près deux ans pour l’apprivoiser. C’est durant la deuxième législature que l’on arrive véritablement à fonctionner avec tout ce qui a été établi.

Durant ces cinq années, vous étiez notamment en charge du logement. Quelles ont été les réussites dans ce domaine?

En matière de mixité sociale, nous avons réussi quelque chose de très intéressant à Eikenøtt. La commune était propriétaire de deux terrains. Nous avons pu mettre en place deux droits de superficie avec des investisseurs. Sur une première parcelle, un immeuble de dix-sept appartements protégés pour les aînés et seize pour les jeunes familles a été bâti. Le tout à loyers abordables. Sur le second terrain, grâce à un partenariat avec une coopérative, ce sont 50 appartements subventionnés, destinés en priorité à des personnes habitant Gland depuis au moins 3 ans qui ont pu voir le jour.

Qu’en est-il du bâtiment de la Chavannes?

Pour ce projet, nous avons également travaillé avec une coopérative. Une vingtaine d’appartements ont été construits. Là aussi, nous sommes parvenus à une belle mixité: des logements à loyers modérés pour les familles, des logements protégés et une crèche.

Avez-vous essuyé des échecs?

Je ne parlerais pas d’échec mais j’ai ressenti une petite frustration. Je pensais que les appartements protégés d’Eikenøtt auraient immédiatement attiré des candidats alors que, dans un premier temps, nous avons eu un peu de peine à les louer. Les personnes âgées ne sont en effet pas toujours prêtes à quitter un appartement dans lequel elles vivent depuis longtemps. Peut-être, aussi, qu’Eikenøtt paraissait trop grand, trop moderne, pour certaines d’entre elles. Nous avons fini par ouvrir les candidatures aux habitants du district et non plus aux seuls résidents de la commune. Aujourd’hui, ces logements ont trouvé preneur.

Vous évoquez Eikenøtt. Il y a eu quelques plaintes au sujet de ce quartier qui, dans la réalité, ne serait pas aussi séduisant que sur le papier. Notamment en matière de mobilité...

Cet écoquartier était une nouveauté pour notre ville. Dans ce genre de projet, il faut se donner un peu de temps pour que les choses se mettent en place. Par exemple, lorsque l’on parle de mobilité douce, on se rend vite compte que tout un chacun ne l’apprécie pas de la même manière.

Comment se dessine l’avenir du logement à Gland?

Nous avons plusieurs plans de quartier en préparation. La Combaz, tout d’abord. Sur ce projet, nous aurons relativement peu de marge de manœuvre, la commune n’étant pas propriétaire des terrains. Des conventions sont toutefois en passe d’être signées avec les propriétaires et prévoient 20% de logements à loyers abordables. L’autre dossier important sera le Plan partiel d’affectation Gare Sud. Là, la Ville est propriétaire des parcelles. Il y aura une belle carte à jouer.

Parlons culture. Depuis deux ans, vous avez fortement développé l’offre. Quel est votre bilan?

Notre volonté était tout d’abord d’accompagner et de soutenir les différents acteurs culturels de la commune. De ce côté-là, les choses prennent forme. Puis, il a fallu étoffer l’offre. En premier lieu en proposant une saison jeune public. Bien sûr, lors des premiers spectacles, il n’y avait qu’une petite cinquantaine de personnes. Les débuts ont également été un peu difficiles pour Gland’Ecran (ndlr: séances de cinéma organisées à Grand-Champ). Mais depuis qu’une collaboration s’est installée avec Visions du réel, notre cinéma commence à vivre et à être reconnu. Nous sommes également très heureux des liens qui se tissent avec les établissements primaires et secondaires.

Trois à quatre événements sont désormais proposés chaque semaine. N’est-ce pas un peu trop ambitieux?

Il faut être ambitieux dans la vie! Et tout particulièrement dans le domaine culturel. Gland est maintenant une ville de 13 000 habitants. Le théâtre de Grand-Champ, qui est «Le» lieu culturel, était sous-exploité. Le faire vivre sous toutes ses formes, c’est lui donner sa place, non seulement au niveau communal mais également sur le plan régional. Proposer une offre culturelle, riche, variée, de qualité pour tout un chacun et à un coût abordable est une belle ambition.

Quel est le budget «culture» prévu pour 2016?

Le budget total du Service de la culture – les charges salariales, l’entretien, les amortissements et intérêts du théâtre, les activités culturelles ainsi que toutes les subventions aux associations – s’élèvera à 1 million de francs. Soit 82 francs par habitant.

A terme, gravir les échelons politiques vous tenterait?

Non. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et à développer au niveau local.

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