Jocelyne Laurent
jlaurent@lacote.ch
Il sort de la fourgonnette de la gendarmerie en se cachant le visage avec sa veste, assailli par les flashes des photographes. En audience, il se montre maître de lui, clair dans ses explications lorsqu’il est interrogé. Le reste du temps, son visage est incliné, le regard tourné vers le sol. Il ne laisse pas transparaître ses émotions en ce premier jour de son procès pour meurtre et, accessoirement, contravention à la Loi fédérale sur les stupéfiants. Il lâchera brièvement, en milieu de matinée: «J’ai perdu mes moyens avec Ashleigh».
A l’entendre lui – et même Roland Jenny, père de la victime, qui a déclaré avoir eu, en cette soirée fatale, «une discussion que je qualifierais de normale avec une personne qui m’est apparue calme» – difficile de comprendre comment il a pu basculer dans une telle violence en cette nuit du 27 au 28 octobre...