Le président du Caribana Festival, Tony Lerch, a dressé un premier bilan sur place, samedi soir. Pas de chiffres sauf un: 30 500 personnes entre le 15 et le 18 juin plaçant cette édition sur le podium des trois meilleures de l’histoire du festival. Il y a bien eu quelques couacs. Le premier jour, un contrôle trop serré à l’entrée a provoqué une longue attente pour les festivaliers. Pour l’anecdote, Tony Lerch ne résiste pas au plaisir de raconter la panne du chauffe-eau de la douche réservée aux artistes, pas assez vite réparée pour permettre au chanteur français Mika, d’éviter de prendre une douche froide. Certaines tireuses à bière ont un peu grincé après deux ans d’inactivité. Mais rien qui pourrait assombrir le bilan général et le bonheur de Tony Lerch: «C’est la plus belle édition de l’histoire, tout était là pour une année exceptionnelle, même la météo qu’on ne peut pas contrôler, on a senti le public et les artistes tellement heureux et chaleureux après ces deux ans de Covid».

30 500 personnes

Succès de la programmation

Du côté de la programmation, les quatre soirées à thème, Métal, Pop, Electro et RAP, ont attiré des publics de style et d’âge différents chaque soir, «un très bon équilibre qui a permis de moins solliciter un public similaire tout au long du festival», relève Samuel Galley, coresponsable de la programmation. Les têtes d’affiche, comme Fatboy Slim et The Offspring n’ont pas éclipsé la présence de groupes qui se produisaient pour la première fois au Caribana comme l’américano-canadien Grandson et le groupe anglais Holding Absence, «de très belles découvertes» s’est réjoui Samuel Galley. Les artistes suisses qui se sont partagé la scène du Lac et la plus petite scène de la Plage, comme le groupe folk Thelma et Luca ou le rappeur Balezco ont également fait le plein.

«On a senti le public et les artistes tellement heureux et chaleureux après ces deux ans de Covid.»

Tony Lerch

Durabilité, on va vers le mieux

Le bilan écologique du festival est positif avec de nombreuses nouveautés. La station temporaire Publibike mise en place pour le festival a été un succès, souligne Bruno Lopes, responsable du développement durable du festival. Le résultat de la contribution volontaire au titre de la compensation carbone de cinq francs sur chaque billet des festivaliers qui sont venus en voiture, reste mitigé. En revanche, la vaisselle consignée est une réussite. «Nous avons constaté une énorme baisse des détritus au sol et sur les tables, on va dans le bon sens». Les déchets du festival ont aussi pris le train à la station de transbordement de Gland, pour la première fois.

ECaribana, l’adrénaline sous 35° au soleil
Véritable cadeau pour les fans de gaming, le eCaribana a offert un événement d’envergure mondiale en organisant un grand tournoi de Super Smash Bros. La compétition s’est déroulée dimanche sous une chaleur écrasante. Un public certes clairsemé mais totalement absorbé par les écrans géants sur la grande scène du festival. Mike, président d’une association de jeux vidéo à Thonon est venu avec sa compagne pour glaner quelques idées mais surtout parce que cet événement, «c’est énormément d’émotions! ». Le jeune Anthony, quant à lui, a réussi à convaincre toute la famille de venir assister au tournoi depuis le Mont-sur-Lausanne. A 14 ans, il est incollable: «C’est incroyable de voir les joueurs pros que je regarde d’habitude sur internet, l’ambiance avec le public et les commentateurs, quand le match est serré, il y a de l’adrénaline! ».

Caribana tire le bilan d’une édition exceptionnelle

Le retour du festival après deux ans de pandémie accumule les records: affluence, consommation de bière, météo exceptionnelle et minimum d’incidents à déplorer.