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Elections à Gland: Thierry Genoud,de l’action avant tout

En place depuis deux législatures, le municipal de l’urbanisme se dit prêt à briguer un troisième mandat.

17 janv. 2016, 23:27
/ Màj. le 29 janv. 2016 à 12:05
Gland, vendredi 18.12.2015, candidats à la municipalité, portrait de Thierry Genoud, photos cédric Sandoz

Thierry Genoud, vous représenter à la Municipalité était une évidence?

Non, pas du tout. En cours de législature, des doutes sont parfois apparus. Il m’est même arrivé de me demander si je n’allais pas arrêter avant le terme. Mais, dans le courant de l’année écoulée, je n’ai plus eu d’hésitations. Briguer un troisième mandat est devenu une suite logique. L’ambiance au sein de la Municipalité est bonne. Et le travail est super-intéressant.

En cas de réélection, vous souhaiteriez donc conserver le même dicastère?

Je me verrais mal changer. Mes compétences sont dans ce domaine. Bien sûr, cela se discute avec les collègues municipaux. Mais de mon côté, il n’y a pas de doutes.

De nombreux projets ont été concrétisés durant cette législature. Mais vous avez également essuyé des échecs. Notamment le refus de la hausse d’impôt ou de la piscine. Ce fut difficile à encaisser?

J’ai la chance de réussir à passer facilement par-dessus le négatif. La piscine, je n’en ai pas fait un échec personnel. Les règles du jeu, on les connaît dès le départ. En revanche, ce qui est un peu plus frustrant, c’est de ne pas toujours parvenir à convaincre à l’interne.

Vous voulez dire les autres municipaux?

Oui. Nous sommes sept. Chacun veut faire passer ses projets. Et ce n’est pas toujours évident d’arriver au bon moment avec une proposition.

Avez-vous dû remettre vos méthodes en question?

Grâce la collégialité, j’ai appris à être un peu moins rentre-dedans, à être un peu plus consensuel. Même si ce n’est pas trop mon truc.

Effectivement, on a l’impression que vous aimez que les choses avancent rapidement. Les procédures, très peu pour vous, semble-t-il?

Oui. J’ai dû apprendre à revenir plusieurs fois sur un dossier, à présenter les choses différemment. Mais je reste convaincu qu’on pourrait être beaucoup plus efficaces au sein de la Municipalité. A force d’être trop consensuel, on perd l’intensité et le fond des sujets. Je pense qu’il faut y aller franco de temps en temps, quitte à essuyer un refus. Aller au bout de notre conception de la ville et de son développement.

Suite aux deux référendums, on peut se demander s’il n’y a pas un certain décalage entre cette vision municipale, en faveur d’une urbanisation, et celle de la population.

A mon avis, il y a surtout une incompréhension assez importante des citoyens sur ce qu’est une ville. L’urbanisation peut apporter beaucoup en termes de qualité de vie. Des commerces, des associations sportives, culturelles. Mais aussi, forcément, quelques nuisances. On me surnomme parfois «le bétonneur». Ce n’est pas du tout ça. Je suis pour un développement cohérent de la ville, choisi et modéré.

Il s’agit avant tout d’un problème de communication?

Oui. Et je reste convaincu que ce n’est qu’une faible partie de la population qui s’oppose à ce développement.

L’opposition des citoyens était pourtant sans appel lors de ces deux référendums…

Je suis persuadé que c’est un problème de présentation des dossiers. En les présentant autrement, nous serions arrivés à un autre résultat. En tout cas en ce qui concerne la piscine. L’augmentation d’impôts, elle, va forcément arriver un jour ou l’autre. A moins de trouver des recettes supplémentaires.

Après les échecs, les réussites. Quelles sont-elles au sein de votre dicastère?

La place de la Gare, que je trouve remarquable. Le quartier Eikenøtt, même s’il y a encore quelques petits soucis de circulation. Ou encore le projet de quartier à La Combaz, qui arrive à bout touchant. Certains pourraient y voir du négatif parce que cela signifie une augmentation de la population. Mais cela va également apporter des commerces, des logements à loyer raisonnable, des places de travail.

La marge de manœuvre financière sera étroite pour les cinq prochaines années. Comment voyez-vous le développement de la ville dans ce contexte?

La clé sera le partenariat public-privé. Les collectivités publiques y auront recours de plus en plus.

Mis à part La Combaz, sur quels dossiers mettrez-vous l’accent en cas de réélection?

La plage de la Dullive. C’était déjà l’un de mes chevaux de bataille en 2006, idem en 2011, et c’est toujours le cas aujourd’hui. La commune a un terrain en droit de superficie. Il faut maintenant mettre un peu d’argent, entre 3 et 4 millions de francs, pour concrétiser le projet. Gare-Sud sera aussi un dossier important. Nous sommes à la moitié de l’élaboration du plan de quartier. Et puis il faudra aussi développer les infrastructures communales.

En définitive, comment abordez ces élections?

Je suis serein et confiant. J’ai toujours été franc, clair. Je suis resté moi-même. Et si les gens ne veulent pas de moi, la vie continuera.

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