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George Barnett, ou le self made-man de la pop britannique

George Barnett jouait jeudi soir sur la Scène du lac au Caribana Festival. Rencontre avec un jeune musicien anglais qui s'est fait tout seul.

06 juin 2014, 10:41
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Multi-instrumentiste, chanteur, producteur, réalisateur de clip. A 21 ans, George Barnett est le nouveau petit prodige de la pop anglaise. Il sait tout faire et tout seul. Pourtant, ado, il voulait simplement être batteur. Le clip "Animal Keeper", qui a fait le buzz sur la Toile et dans lequel le jeune Barnett se met en scène, atteste du talent du bonhomme. On l'y voit programmer une boîte à rythme, ajouter un clavier, une guitare, une basse, et chanter une mélodie ultra-efficace par-dessus cette instrumentation dans laquelle se mêlent funk, pop et electro. Bien sûr, la vidéo a été produite par ses soins.

Jeudi soir, à Caribana, cette bête curieuse donnait son premier concert en terres helvétiques. Un événement qui méritait un petit tête-à-tête avec l'intéressé.

George Barnett, vous êtes multi-instrumentiste, vous produisez seul vos morceaux. Comment êtes-vous devenu ce "self-made-man"?

Tout a commencé quand j'avais 3 ans. Je me suis retrouvé dans un mariage. Il y avait un groupe qui jouait des reprises pour animer la fête. J'ai tout de suite croché sur le batteur. De retour à la maison, je me suis construit des baguettes avec des fourchettes et des cuillères. La batterie est soudain devenue mon obsession.

Et les autres instruments?

J'y suis venu par nécessité. J'habitais dans la campagne anglaise. Ma mère me faisait l'école à la maison. Il y avait donc peu de musiciens avec qui jouer autour de moi. A la maison, j'avais un vieil ordinateur avec un programme d'enregistrement. J'ai commencé à apprendre seul les autres instruments, à écrire des chansons et à les enregistrer.

En travaillant seul, êtes-vous devenu un maniaque du contrôle?

Oui! Mais j'aimerais bien pouvoir lâcher un peu de lest. Maintenant que je donne beaucoup de concerts, des interviews, je n'arrive plus à tout faire. Surtout les vidéos, qui prennent vraiment beaucoup de temps. Il faudra bien que j'arrive à déléguer!

En concert, vous vous entourez tout de même d'un groupe, The Ninth Wave. Pouvez-vous nous parler de ces musiciens?

Ils viennent tous du même coin que moi (ndlr: du Herefordshire) . Ils sont vraiment bons. Ils rendent vraiment honneur à mes morceaux. J'ai beaucoup de chance de les avoir trouvés.

A ce jour, vous avez publié plusieurs mini-albums mais un seul et unique disque, "17 Days", en 2012. Ce format vous semble dépassé?

Je me suis posé beaucoup de questions sur le concept d'album. Les gens me disent souvent: "Tu as sorti un EP, maintenant on attend l'album." Donc, cela prouve qu'il y a encore un intérêt pour ce format long. Mais, aujourd'hui, plus personne n'a le temps d'écouter un long disque dans sa totalité. Du coup, je crois que mon prochain album complet sera court. Sept ou huit titres, pas plus. Ce qui n'est finalement pas une mauvaise chose. Cela me permettra de sortir un disque par année .

Sur le web, vous avez sorti plusieurs reprises de groupes très connus. De Daft Punk, notamment. Cela ne vous a pas posé de problèmes de droits d'auteur?

Non. Je n'ai jamais vendu ces reprises. Je ne me fais donc pas d'argent dessus.

Actuellement, quelles sont vos influences?

J'écoute beaucoup de hip-hop. J'adore Kanye West ou Kendrick Lamar, par exemple. J'aime aussi les Daft Punk, justement. Aujourd'hui, en venant au festival, j'ai découvert un super-artiste. Il s'appelle Todd Terje. Je crois que ce sera ma bande son du week-end!

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