Sylvia Coletta ne rêvait pas de vivre en Suisse. Depuis toujours, elle a une passion pour la France. Elle a même décidé d'en faire son métier en devenant professeur de français, langue étrangère dans son Argentine natale. Là-bas, la Suisse a une image de "pays tout parfait" selon cette quinquagénaire dynamique.
A Rosario, la vie de Sylvia n'était pas facile tous les jours. Après avoir enseigné toute la semaine, elle passait son samedi à aider un traiteur et son dimanche à travailler sur un marché aux puces. Assise dans le salon de sa colocation du centre-ville de Nyon, elle regrette: " Je ne voyais presque jamais mes enfants." Depuis son divorce en 2000, Sylvia n'a plus la garde de ses quatre fils qui ont été confiés à sa belle-mère.
Difficile de s'installer
Après dix ans de batailles judiciaires, ce qu'elle ressent comme "une grande injustice", additionnée à son envie de...