Malgré l’avis d’expulsion signifié à ce lundi 8 février à midi, Yves Jaques s'apprête à passer encore une nuit dans son appartement au-dessus de son magasin Jaques Optique. A l’échéance de cet ultime délai accordé au locataire, aucun représentant de la régie qui a résilié son bail ne s’est présenté.
Une vingtaine d'amis en soutien
Les pros de l'immobilier étaient attendus par un petit groupe d'une vingtaine de Nyonnais de tous âges. Mobilisés via Facebook notamment, ils tenaient à apporter leur soutien moral au commerçant nyonnais contraint, pour des histoires de loyers impayés – mais réglés depuis lors –, de quitter les locaux occupés par sa famille depuis trois générations.
Comme Yves Jaques n’a pas vidé la moindre pièce de son logement et de son magasin, la régie aurait dû constater la non-sortie du locataire. Elle peut dès lors requérir une évacuation, assistée de la police au besoin.
Ultime répit?
La défenderesse de l’opticien entend encore s’opposer à cette mesure de contrainte en arguant de la difficulté à se reloger dans notre région et à la possibilité de laisser au commerçant de quoi écouler son stock de montures et autres matériels optiques dans des conditions économiquement viables.
Yves Jaques sait qu’il n’y a pas de miracle à attendre de cette dernière mesure, «un répit de quelques jours, on n’ose même pas espérer des semaines»,
Plus de détails et les recommandations d'une avocate en cas de résiliation de bail dans notre édition de mardi.