«Je l’ai appris par hasard, en me branchant sur Internet!» Nous sommes le mardi 8 octobre 2019, à la mi-journée. Peu avant de prendre l’avion pour Madrid, l’astrophysicien Michel Mayor, habitant de Trélex, connecte son portable. Et la nouvelle lui tombe dessus: le prix Nobel de physique 2019 vient de lui être attribué, ainsi qu’à son collègue genevois Didier Queloz, pour la découverte de la première exoplanète en 1995. Ils partagent l’illustre récompense avec le Canado-Américain James Peebles, loué pour ses découvertes théoriques en cosmologie physique.
«C’est un honneur exceptionnel», nous confie Michel Mayor par téléphone, avec une joie non dissimulée. Tout de suite, c’est à ses collègues qu’il souhaite rendre hommage. «C’est une aventure longue de plusieurs dizaines d’années. Nous avons eu besoin d’instruments d’observations pour découvrir ces exoplanètes. C’est aussi grâce à tous ces nombreux techniciens que ces travaux ont été possibles», relève le scientifique, âgé de 77...