«Lorsque je pousserai mon dernier souffle, j’aimerais que l’on appelle à mon chevet, non pas un prêtre, mais un orienteur professionnel pour qu’il me révèle quel a été mon métier», lance dans une boutade Serge Heughebaert. Le Montois a notamment dirigé, en Normandie, un ensemble de foyers d’accueil pour enfants puis transformé, à Bienne, ce qui était une institution pour délinquants – lui préfère le terme «d’incivils» – en un espace d’expression. Car l’écrivain prolixe, auteur de romans, de contes, de nouvelles, d’essais et de chansons, n’aime pas être catalogué en ce qui concerne son autre grande œuvre, à savoir sa longue carrière dans le social.
C’est avec cette perspective qu’il a rédigé son dernier récit, intitulé «Balades d’un rêveur solidaire». On le suit cheminant aux côtés de celles et ceux qu’il a suivis pendant plus de quarante ans, tout en traçant sa propre voie, à leurs côtés. Ni éducateur,...