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«Non» à l'initiative Franz Weber

Saint-Cergue et Saint-George se sont développés grâce notamment aux résidents secondaires.

21 févr. 2012, 07:01
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suter@lacote.ch

Thierry Magnenat, syndic de Saint-Cergue et son homologue de Saint-George, Alain Domenig, sont tous deux opposés à l'initiative «Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires», plus communément appelée Initiative Franz Weber. La municipale du tourisme de Saint-Cergue, Véronique Andersson, comme ses deux collègues, y voit une ingérence inadmissible de la Confédération dans les affaires de la commune et du canton.

Saint-Cergue est davantage concerné par cette initiative que Saint-George, puisque le village abrite 354 résidences secondaires, totalisant environ 750 à 900 habitants secondaires, équivalent à 26% de sa population, alors que pour Saint-George, les 34 résidences secondaires du village ne représentent que 6% de son parc de logements.

 

Un développement maîtrisé et bienvenu

 

Tous affirment que ce tourisme est plutôt bienvenu. «Le développement de nos villages s'est fait en partie grâce à eux, et je n'ai pas peur de dire que notre épicerie-boucherie fait l'essentiel de son chiffre d'affaires le week-end, » relève Alain Domenig. A Saint-Cergue, la situation est la même. « Nous n'avons pas ce que Franz Weber appelle des lits froids , explique Thierry Magnenat. Chez nous, ce sont plutôt des résidents réguliers, qui viennent le week-end.»

A Saint-George, ces habitants à mi-temps sont issus pour moitié de Genève et pour moitié de Lausanne, puisque le village se trouve à environ 40 minutes des deux villes. A Saint-Cergue, la proximité de la ville du bout du lac fait que l'on trouve davantage de Genevois. «C'est surtout dans les années soixante que ce tourisme de week-end s'est créé. Depuis, soit les résidents secondaires ou leurs enfants se sont installés au village, soit ils ont vendu leur bien à des résidents fixes , relève la municipale du tourisme, Véronique Andersson. Nous n'avons pas d'investisseurs qui ont construit d'énormes résidences, comme l'on trouve dans d'autres stations. C'est essentiellement de l'habitat individuel. Du reste, à Saint-Cergue, les lits d'hôtel et d'hôtes font cruellement défaut.»

Autre particularité de ces deux lieux de villégiature: les résidences secondaires sont parfaitement intégrées au village. « Il n'existe pas de quartier où l'on ne trouverait que de la résidence secondaire, » expliquent-ils. Et de se réjouir que, tant à Saint-George qu'à Saint-Cergue, ces habitants font aussi vivre les sociétés locales, comme les commerces et les artisans. Et si le terrain, comme les loyers, ont passablement augmenté ces dernières années, les politiciens y voient davantage un ajustement du marché que de la spéculation. «Nos droits de superficie sont passés de 120 francs le mètre carré à 300 francs. On est donc encore loin des tarifs appliqués en plaine! » conclut Véronique Andersson.

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