Au stade des questions

La semaine vécue par le Stade Nyonnais soulève des inquiétudes.

13 févr. 2015, 10:08
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"J'espère que la tempête passe, et que le calme revienne." Cet ancien du Stade Nyonnais s'accroche à l'espoir de jours meilleurs, pour les "jaune et noir". Aujourd'hui, la situation du club reste pourtant tapissée de questions. Certaines s'esquissaient déjà en juillet, lors de l'intronisation du nouveau comité. "Il n'est jamais facile de retrouver des successeurs, il y avait de l'espoir, mais je pensais que le club s'en sortirait mieux..."

La situation attriste. La semaine vécue s'apparente à un tsunami, ayant emporté sur son passage quelques piliers "jaune et noir". Et maintenant? Le poids des interrogations. Les nouveaux dirigeants, qui ont hérité d'une situation compliquée, ont-ils vu trop grand? Certainement. Les problèmes financiers du Stade Nyonnais sont une réalité incontestable. "Nyon a toutefois faussé le marché l'été dernier, en offrant plus que ce qu'il pouvait proposer", estime un entraîneur d'un club de Promotion League.

Les questions jaillissent. Dans l'entourage du club, nombreux sont ceux à articuler la même réflexion: "Personne ne sait ce qu'ils cherchent vraiment..." Le flou qui entoure le club vaudois s'étend jusqu'à Muri, au siège de la Première Ligue.

Quid des statuts?

Et puis, quelques actions interpellent. Mardi en début d'après-midi, le comité - via un communiqué officiel publié sur son site internet - annonce plusieurs mesures dont le licenciement de Bernardo Hernandez et une redistribution des cartes au sein du comité. Mirko Müller quitte la présidence, au profit de Philippe Mortgé. La rocade donne lieu à un vice de forme: selon les statuts de l'association, un président ne peut obtenir ce titre qu'en étant désigné par l'assemblée générale, qu'elle soit ordinaire ou extraordinaire.

Cas de force majeure? Dans le communiqué du Stade, il n'est à aucun moment question d'une présidence ad interim. "On n'est pas dans ce cas, confirme Philippe Mortgé. Mirko voulait faire savoir publiquement qu'il ne pouvait plus assumer la présidence, le vice-président le remplace ."

Une assemblée extraordinaire sera-t-elle convoquée? "Je pense que l'assemblée générale ordinaire suffit", juge Philippe Mortgé. La manoeuvre a étonné. "Les statuts sont la base du club et le président doit être élu par l'assemblée, lâche ce membre du Stade Nyonnais. Ce fut la surprise totale."

Coach confirmé?

Dernier point: l'intronisation de Sébastien Bichard, le successeur de Bernardo Hernandez. L'arrivée du nouvel entraîneur a été signalée en même temps que l'éviction de son prédécesseur, dans le même communiqué. Toutefois, l'annonce fut précipitée: Sébastien Bichard n'a pas officiellement donné son accord, et a demandé quelques jours de réflexion (lire ici)...

Pourquoi cette communication trop hâtive? Philippe Mortgé reconnaît l'erreur: "Oui, c'est vrai, l'annonce fut précipitée." Le comité attend toujours la réponse de l'entraîneur. Et comment le club va- t-il gérer l'après "Yéyé", Ferdy et Cie? "Cela dépendra de la décision prise par Sébastien Bichard: si c'est lui, des pistes existent."

Reste la question centrale, celle englobant toutes les autres: comment le Stade Nyonnais peut-il s'en sortir?

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