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Durant les fêtes, les sportifs font attention aux excès

En plein championnat ou en pleine préparation, les sportifs font attention à bien gérer leurs performances à table.

27 déc. 2015, 23:45
/ Màj. le 28 déc. 2015 à 11:39
Les hockeyeurs morgiens passeront sur la balance. Ils ont plutôt intérêt à remplir leurs objectifs pour ne pas fâcher leur entraîneur.

Sur la table, les mets se succèdent. Les repas, eux, s’enchaînent aussi régulièrement que les obstacles sur un 400 m haies. La dinde farcie, le foie gras, le pâté, l’alcool, la bûche, les embûches. Pour les sportifs, amateurs ou de haut niveau, la période des fêtes amène son lot de tentations.

Les excès guettent, au risque de péjorer la performance. «Il y a toujours le petit diable, mais notre bonne conscience le combat», explique Fabrice Rey, l’entraîneur du BBC Nyon, équipe semi-pro.

C’est d’ailleurs là tout le paradoxe: les formations ou sportifs amateurs désireux d’être compétitifs sont poussés à se comporter en grands professionnels, même durant les moments les plus festifs; la faute à un rythme de compétition acharné. «Je ne sais pas si les personnes faisant le calendrier se rendent compte de ce que représente une journée d’un joueur de 1re ligue», s’interroge ainsi Laurent Perroton, entraîneur du Forward Morges HC, qui ne peut pas «couper» durant les fêtes.

Du coup, chacun adopte sa propre recette pour gérer cette période de Noël à Nouvel An.

BBC Nyon: faire confiance aux joueurs

«Les fêtes de fin d’année représentent un break important, pour la tête, surtout. Mais je demande à mes joueurs de faire attention à leur alimentation et à leur corps.» Comme son équipe, l’entraîneur du BBC Nyon Fabrice Rey profite de souffler pendant les fêtes. Pour le club du Rocher, les vacances ont commencé le 21 décembre et courent jusqu’au 3 janvier. Mais pas question de se relâcher, ni de céder sans modération aux plaisirs de la table. «Les gars ont un programme pour rester en forme, sans faire du fond mais de l’entretien. J’aimerais bien aussi qu’il fasse du ski. Mais je n’ai pas envie de les surveiller. Ne pas leur faire confiance, ce n’est pas les aider

Il en est de la responsabilité de chacun de savoir se maîtriser. D’autant que le BBC Nyon, qui a compilé douze succès en treize matches de championnat, se retrouvera directement dans le vif du sujet à la rentrée. Le leader de LNB recevra Pully, le 9 janvier. Un match important en vue des objectifs à atteindre. «L’équipe sait que nous sommes dans une bonne phase et elle connaît ma position sur l’alimentation, pas besoin que je fasse un dessin aux joueurs, rappelle Fabrice Rey, en prévenant: Je n’accepterai pas qu’un joueur ne soit pas en forme, car je ne veux pas perdre trois semaines pour remettre tout le monde à niveau

Forward Morges: un remède de poids

Laurent Perroton, l’entraîneur du Forward Morges HC, partage cette exigence. Contrairement à d’autres sports, les hockeyeurs – même en 1re ligue – n’ont pas de pause. Pour les «Bulldogs», le masterround débute le 2 janvier, à Guin. Et les pensionnaires des Eaux Minérales restent, eux aussi, sur une magnifique série. «Nous faisons une superbe fin de première phase de championnat, nous sommes sur une bonne série, mais nous n’avons pas une marge exceptionnelle», partage l’entraîneur de Forward.

Face aux multiples tentations, Laurent Perroton a resserré les boulons. «L’alimentation est de la responsabilité de chacun, mais je ne veux pas revivre certaines situations du passé, ni passer quinze jours à crisser pour que mes gars retrouvent la forme.» Du coup, le technicien français a trouvé une parade pour gérer ce risque: «J’ai rajouté des entraînements et je pèse mes joueurs. Ils ont des objectifs à atteindre

Lea Sprunger: adieu le chocolat!

D’autres sportifs n’ont, eux, pas encore recommencé leur saison. Au moment des fêtes de fin d’année, Lea Sprunger se retrouve, par exemple, en pleine préparation. «C’est vrai, avec Noël j’enchaîne plusieurs gueuletons, et moi j’en profite plutôt bien, je ne me prive de rien», sourit-elle. La Ginginoise, spécialiste du 400 m haies, ne culpabilise pas à propos de ces quelques écarts. «S’il y en a un de temps en temps, ce n’est pas grave.»

Les calories, Lea Sprunger les grillera pourtant très vite. Cette semaine, elle effectue un camp de quatre jours intensifs à Macolin. «Nous nous entraînons vraiment beaucoup, nous sommes en pleine période d’affûtage.» Puis, le 10 janvier, elle décollera pour un nouveau bloc de préparation en Afrique du Sud. «Durant les camps, je fais bien plus attention à mon alimentation

L’athlète, qui prépare une saison 2016 chargée avec les JO de Rio, a, par exemple, diminué le pain et les pâtes depuis cette année. «Je privilégie le riz et le quinoa.» Quant au chocolat, Lea Sprunger avoue son péché mignon. «C’est un challenge pour moi. Depuis que j’ai mis le pied en Afrique du Sud, il y a un mois, pour mon premier camp d’entraînement, j’ai décidé d’arrêter. Pour l’instant je tiens. Avant, une plaque de chocolat ne durait pas plus de vingt minutes

Stan Wawrinka: manger comme d’habitude

Dans quelques jours – il repart actuellement pour l’étranger, affûté pour les onze prochains mois –, il sera dans le vif du sujet. Stan Wawrinka lancera sa saison 2016 au tournoi de Chennaï, en Inde, comme de coutume. Les fêtes de fin d’année pour un tennisman n’équivalent pas une période de délassement et de laisser-aller au moment d’enchaîner les banquets. Au contraire. «Nous arrivons à la fin d’un gros bloc de préparation et comme nous démarrons la saison quelques jours plus tard, nous devons vraiment faire attention à notre alimentation, effectivement», rétorque Stan Wawrinka.

Pour le champion de Roland-Garros, n°4 mondial, les bouffes de fin d’année ne virent cependant pas à l’obsession. «Nous surveillons notre assiette, au fond comme tout au long de l’année. Hormis deux ou trois gars, nous ne sommes pas des «extrêmes» de la nourriture (sic!)», rigole le Vaudois.

En somme, trouver un juste milieu, un plaisir raisonnable. Pour que la performance n’en pâtisse pas.

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