marie-christine fert
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Dans son atelier de la Vuarpillière, Florence Darbre Gubbins est au chevet d’œuvres malmenées par le temps. «J’essaye de prolonger leur vie», dit-elle. Cette restauratrice est réputée pour l’attention qu’elle porte aux dessins, affiches et autres gravures, sur papier ou papyrus, à qui elle prodigue des soins attentifs. Voire intensifs. Sans distinction de classe: pour la Nyonnaise, l’attachement sentimental qu’un propriétaire a pour un bien est tout aussi important que sa valeur marchande.
Sur sa large table de travail, elle accomplit des miracles. Certaines des pièces ont des auteurs célèbres, d’autres sont d’illustres inconnus. Preuve de ses très grandes compétences, pendant quatre ans, elle a recomposé l’Evangile de Judas, un manuscrit en papyrus datant du IIe siècle. Un travail qui demandait une précision extrême pour rendre à ce texte toute sa force.
Florence Darbre Gubbins est aussi historienne de l’art. Quand on entre dans son atelier,...