La petite révolution des bus urbains nyonnais s’affine encore. En 2021, le Conseil communal validait un premier préavis présentant les changements à venir dans la partie strictement nyonnaise du réseau de transport public local. Réorganisation du réseau avec trois lignes optimisées au lieu des cinq existantes (lire encadré), meilleure connexion avec le sud de la ville et une simplification générale rendant l’offre urbaine plus lisible; voilà pour les grands axes qui devraient définir les transports publics nyonnais dès 2024.

Pour la commune, ces différentes mesures permettraient d’économiser près de 500 000 francs par année, faisant passer les coûts d’exploitation de 4,2 à 3,7 millions.

Crans et Eysins bientôt connectés?

Afin d’optimiser encore davantage l’utilisation des véhicules et leur productivité, la Municipalité propose d’étendre le futur réseau au centre des villages de Crans et d’Eysins. Avec ce prolongement, ces deux communes limitrophes se retrouveraient connectées au quart d’heure à la ville de Nyon, tout en bénéficiant toujours des lignes régionales.

«Un bus qui attend à Colovray afin de respecter l’horaire est bien plus productif s’il passe ce temps sur la route à transporter des voyageurs», développe Roxane Faraut, municipale en charge des infrastructures.

Une facture qui descend pour Nyon

Avec, à la clé, une baisse supplémentaire des coûts d’exploitation pour la commune de Nyon. Si Eysins et Crans devaient répondre par la positive à leur connexion au réseau nyonnais, la charge annuelle de Nyon serait encore diminuée de 300 000 francs pour atteindre 3,4 millions de francs.

Cette proposition est évidemment intéressante d’un point de vue mobilité douce et empreinte carbone. Reste la question financière qui doit être, elle aussi, examinée.

Robert Middleton, syndic de Crans.

Pour Crans, la facture annuelle s’élèverait à 700 000 francs, alors qu’Eysins débourserait 200 000 francs par année. Pour rappel, la commune de Prangins paye 1,2 million de francs pour profiter de la ligne 805.

Le projet a été présenté aux deux municipalités concernées, qui lui ont réservé un accueil plutôt positif, mais il reviendra, in fine, aux conseils communaux de trancher. «Cette proposition est évidemment intéressante d’un point de vue mobilité douce et empreinte carbone. Reste la question financière qui doit être, elle aussi, examinée», réagit Robert Middleton, syndic de Crans. Du côté d’Eysins, cette nouvelle offre est attendue de pied ferme, selon le vice-syndic Raoul Sanchez.

Dans le meilleur des cas, les deux communes pourraient avoir droit à leur arrêt de bus en 2025.

Moins de lignes, mais desserte optimisée
La réorganisation du réseau entraînera la disparition des lignes 801 et 803. Mais leur tracé sera «absorbé» respectivement dans ceux de la 804 et de la 802. La 805 sera, quant à elle, toujours celle de la «boucle pranginoise». Véritable petite révolution pour le quartier de Rive: il est prévu que la ligne 802 longe les quais avant de remonter vers le centre-ville dans un sens ou de partir en direction de Colovray dans l’autre. Une nouveauté qui devrait changer la vie des pendulaires passant par le débarcadère, mais aussi permettre au Musée du Léman d’être enfin connecté au réseau de transports publics.

Les bus nyonnais pourraient rouler jusqu’à Crans et Eysins

Ces deux prochaines années, le réseau de la Ville de Nyon va connaître passablement de bouleversements. Deux communes pourraient rejoindre l’offre nyonnaise.