En 2020, la liberté des chiens vaudois en prenait un coup avec l’entrée en vigueur de l’obligation de les tenir en laisse en campagne et en forêt du 1er avril au 15 juillet. Une mesure mise en place afin de mieux protéger une faune parfois mise sous pression par les canidés.

Reste que pour nos chers toutous, pouvoir prendre l’air librement, sans laisse, est également une nécessité. Alors que faire? Les parcs canins constituent, semble-t-il, un début de solution.

Un parking avec de la place à revendre

Après Founex, Nyon devrait être la prochaine commune de la région à se doter d’un espace dédié au meilleur ami de l’homme. Suite à l’examen de plusieurs sites (zone sportive de Colovray, aux abords de l’ancienne école des Mangettes ou aux alentours du Rocher), c’est le parking du Martinet qui a été retenu par la Municipalité de Nyon.

«Depuis les nouveaux tarifs entrés en vigueur en 2015, le taux d’occupation du parking avoisine les 50%, détaille Pierre Wahlen, municipal chargé de l’environnement. Cela laisse donc une surface importante qu’il serait dommage de ne pas exploiter, vu sa situation particulièrement centrée.»

Cela nous permettra de vérifier le fonctionnement du tout, mais aussi l’engouement autour de cette proposition.

Pierre Wahlen, municipal nyonnais chargé de l’environnement

Le parc canin sera aménagé autour de l’espace arboré situé au nord-est du parking. Il devrait occuper une surface totale de 1800 m2. En sus de l’indispensable clôture, le projet devrait comporter un point d’eau pour les chiens et les usagers, des jeux en bois pour les animaux, plusieurs assises, ainsi qu’une partie «prairie» favorisant la biodiversité. Coût estimé de l’ensemble: 190 000 francs.

Provisoire et plus si affinités

Le lieu devra, en outre, se doter d’un règlement s’inspirant d’autres parcs canins existants. «Idéalement, nous souhaiterions la fondation d’une association de propriétaires de chiens. Celle-ci pourrait, par exemple, participer à l’élaboration du règlement, mais aussi animer la zone», ajoute le municipal.

En cas de feu vert du Conseil, le parc, qui reste un aménagement provisoire, aura plusieurs années pour faire ses preuves: les constructions planifiées dans le futur plan d’affectation «Le Martinet» ne démarrerons pas avant 8 à 10 ans. «Il s’agit également d’un test grandeur nature pour ce concept, note Pierre Wahlen. Cela nous permettra de vérifier le fonctionnement du tout, mais aussi l’engouement autour de cette proposition.» Si le succès devait être au rendez-vous, le municipal n’exclut pas que le parc pour chiens soit pérennisé.

Nyon: bientôt un parc pour lâcher les chiens

Il s’agit sans doute d’une nouvelle tendance: les parcs canins ont la cote. Nyon pourrait prochainement s’en offrir un de 1800 m2.