Au pied du mur, après avoir craint de devoir mettre la clé sous la porte fin juin, Pro-Jet se donne encore quelques mois de sursis. Réunis jeudi soir en assemblée générale, les membres de cette association à but non lucratif, qui œuvre pour l’insertion professionnelle des bénéficiaires de tout âge, ne comptent pas s’avouer vaincus: «Laisser tomber, non, on n’a pas le droit. On doit trouver des solutions sinon, en septembre, on est en faillite», indique Pierre-André Romanens, son vice-président.

Un appel à l’aide entendu par le canton

Esp’asse, qui loue ses locaux à Pro-Jet, a lancé un appel à l’aide au canton il y a un mois. Depuis, des discussions sont en cours avec les différents services, d’après Pierre-André Romanens, et «un programme de solutions doit être validé par les partenaires. Mais si rien n’est accepté, c’est la catastrophe». En attendant, l’association a mis en place des coupes budgétaires pour survivre en cette période de turbulences.

On doit trouver des solutions sinon, en septembre, on est en faillite.

Pierre-André Romanens, vice-président du comité de Pro-Jet.

Pour rappel, la subvention cantonale qui lui est octroyée a fondu comme neige au soleil depuis la baisse du taux de chômage. «Quand on fait face à un chômage qui baisse, c’est tant mieux pour le canton et tant pis pour le projet», explique Guillaume Strobino, président du comité.

Ce faisant, le budget a été amputé de 250 000 à 400 000 francs pour les prestations SEMO (jeunes en insertion après l’école obligatoire), causant la fermeture de la ressourcerie du Bric-à-Brac à la déchetterie de Gland. Locaux que l’association paie d’ailleurs toujours à l’heure actuelle en l’absence de repreneurs.

Nyon: Pro-Jet tente de maintenir le cap en pleine tempête

L’Assemblée générale annuelle de Pro-Jet s’est tenue mercredi soir dans un contexte de crise. Pour autant, elle a soulevé plus de questions que de réponses.