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Toujours prêt à se jeter à l'eau

Retraité de la Ville de Nyon depuis 2008, André Rosé est toujours dans le bain des sociétés locales. En 2012, l'ancien nageur a organisé le 100 e anniversaire de son club, comme de multiples autres événements auparavant.

09 janv. 2013, 06:35
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Toutes les informations sur le concours et pour voter sur: personnalite.lacote.ch

Dans notre édition de vendredi, retrouvez les portraits de Nuria Gorrite et d'Ellen Sprunger.

dsandoz@lacote.ch

"Ni rouge, ni blanc... votez Rosé" . A défaut d'une véritable candidature à la Municipalité de Nyon, André Rosé disposait déjà de son slogan, sur mesure. Cet été-là, en 2008, le futur ex-secrétaire municipal adjoint ne manquait pas de faire savoir qu'il hésitait à briguer lui aussi la syndicature de Nyon, déjà convoitée par Daniel Rossellat.

Malheureusement, cette annonce n'a pas dépassé le stade de la boutade. Un choc au sommet entre le Monsieur Manifestations de Nyon et le boss de Paléo à départager par les électeurs aurait valu son pesant de cacahuètes. Car dire que l'homme est populaire tient de l'euphémisme. Au fil de ses multiples engagements dans la vie associative, sportive, politique et surtout événementielle de la cité, il s'est forgé un réseau qui ne lui permet pas de parcourir deux mètres sans saluer quelqu'un. Surtout que la ville, il ne la traverse qu'à pied ou sur son vélo, lui qui n'a jamais eu de permis de conduire. Pas mal pour quelqu'un qui a fait les deux tiers de sa carrière dans une grande entreprise de transports routiers!

 

De tous les coups

 

André Rosé figure parmi les nominés à la personnalité de "La Côte" 2012, mais c'est quasiment chaque année qu'il aurait pu être distingué pour ses engagements. Tout grand événement nyonnais ces dernières décennies a fait appel aux compétences et aux relations de "Titi". Difficile d'être exhaustif tant le bonhomme s'est démené dans des comités d'organisation, ou en parallèle. En 2011, le préfet faisait appel à ses services pour coordonner la 1 re Fête de la Vigne après avoir accueilli le Conseil d'Etat en grande pompe. En 2009, il contribuait à la réussite des Championnats suisses de cyclisme. Un an plus tôt, il a été la cheville ouvrière de l'Arena de l'Euro 2008 à Rive, après avoir oeuvré au succès de la Fête du district. En 2007, la caravane du Gigathlon faisait escale à l'Asse. André Rosé était de la partie. En 2003, Nyon accueillait une étape du Tour de Suisse cycliste. Titi était là encore dans le coup. Idem pour la Fête fédérale de lutte en 2001 et tant d'autres rendez-vous sportifs nyonnais comme le Triathlon ou de nombreuses rencontres du Stade Nyonnais où André Rosé s'est longtemps fait entendre comme speaker.

Mais son domaine de prédilection reste la natation, une discipline où, jeune Nyonnais, il s'est illustré bien avant la construction de la piscine de Colovray. Pour célébrer le siècle d'existence du Cercle des nageurs de Nyon, le retraité a consacré pas moins de quatre ans à fouiller les archives communales en vue d'un bouquin, d'une expo et de moult festivités au long de l'année écoulée.

 

Un rêve olympique

 

Ses talents d'organisateurs ont été repérés au-delà de La Côte. Les autorités de Lausanne et d'Evian avaient fait appel à Titi et sa bande de Nyonnais pour mettre en place la course entre les deux villes. "Cette compétition a contribué à lancer la nage de longue distance en Europe. Cela m'a fait plaisir de la voir ensuite aux Jeux Olympiques."

Les Jeux Olympiques... ce graal que le petit Nyonnais, qui fut aussi vice-président de la Fédération suisse de natation, n'aura pas atteint. Ce n'est pas faute d'y avoir cru, jusqu'à ce petit matin du 11 juin 1999 où il a pleuré avec les Valaisans sur la place de la Planta la candidature recalée de Sion 2006 au profit de Turin. "Si le CIO avait fait le bon choix, j'aurais démissionné le lendemain pour partir dans l'aventure sédunoise" , ne cachait-il pas à cette époque-là.

Non pas qu'il ne se plût pas dans sa profession de secrétaire municipal adjoint, mais son truc, c'est l'événementiel. A ce titre, on le soupçonne même d'avoir pris un certain plaisir aux défis qu'ont représenté des dépouillements d'élections parfois laborieux à Nyon. "J'ai cette tendance à vouloir régler des problèmes et je dispose d'un bon carnet d'adresses afin de trouver un interlocuteur valable."

Autant dire qu'André Rosé était l'homme de la situation à l'entrée à gauche du greffe municipal. "Les gitans arrivaient à Paléo, on leur disait "va voir Rosé, à la commune" , se souvient-il durant son mandat au Lancaster, de 1992 à 2008.

 

Fonctionnaire malgré ses moqueries

 

Ces seize ans dans le siège du fonctionnaire, André Rosé ne s'y sentait guère prédestiné. "Au contraire. Quand je voulais mettre un peu d'ambiance en famille, je chambrais mon père, employé à l'administration des impôts, et mon frère, de la Chancellerie de Genève. Et j'ai tout de même fini dans une administration publique."

La politique, il en a aussi tâté. Conseiller communal radical durant trois législatures, il a notamment présidé la commission de gestion. "C'était il y a plus de vingt ans et on y parlait déjà de subventions au sport... comme aujourd'hui.". On ne l'y reprendra plus, lui qui avait tenté une fois sa chance au Conseil national.

"Désormais, je donne dans le social." Une nouvelle boutade du petit Rosé, lui qui n'en est pas avare les jours où il a mis la casquette sur soif, favorisant un alcool joyeux? Pas du tout, le Nyonnais est bel et bien le président en titre de Fragile Vaud, la section cantonale de l'association suisse des traumatisés cranio-cérébraux. "Un proche m'a demandé ce coup de main. Si je peux aider ceux qui vivent des coups durs, je ne dis pas non."

C'est bien un peu le problème du sexagénaire, que confirmera certainement son épouse Olga. André Rosé ne semble pas savoir dire non. En 2014, il donnera sans aucun doute un coup de main à l'organisation des championnats d'Europe junior de cyclisme à Nyon. "Mais en 2013, je l'ai promis à Olga, je ne fais rien."

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