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Paléo: Gaye Su Akyol, icône d’une Turquie neuve

La chanteuse, figure libertaire de la contestation dans le pays du très conservateur Recep Tayyip Erdoğan, retournera la scène de Paléo, ce mercredi soir. A découvrir au Club Tent.

23 juil. 2019, 15:10
Depuis petite, l'artiste turque possède un superpouvoir: rêver.

On ne le sait sans doute pas assez, mais entre la Turquie et le rock, une romance s’est nouée et dénouée dès la fin des années 1960, quand la pop acidulée – voire psychédélique – américaine infusa dans la musique d’une jeune garde qui décloisonnait ses acquis folkloriques, donnant naissance à un mouvement baptisé «rock anatolien» et porté par des groupes et artistes comme Mogollar, Erkin Koray ou Baris Manço.

Belle résurgence

Et comme en musique, tout est affaire de résurgence, il n’est pas étonnant de voir cette tendance réapparaître, parée des codes esthétiques du nouveau millénaire. On avait, sous ces latitudes, déjà pu se laisser envoûter par les sonorités rêveuses d’Altin Gün, projet du Néerlandais Jasper Velhust, grand passionné de cette musique. Mais avec Gaye Su Akyol, c’est un vent de liberté qui emporte tout sur son passage qui arrive enfin jusqu’en Europe occidentale.

On le sait trop bien,...

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