Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Peine confirmée après un assassinat à Gland

Le chimiste qui avait tué sa femme en septembre 2013 à Gland (VD) écope définitivement d'une peine de douze ans de prison pour assassinat. Le Tribunal fédéral (TF) rejette son recours. Il confirme un verdict rendu en première instance par le Tribunal criminel de La Côte.

19 juil. 2017, 11:27
Image d'illustration

Tous deux toxicomanes, les époux avaient connu une descente aux enfers avant le drame. Brillant chimiste, engagé par un grand groupe pharmaceutique, l'homme avait sombré dans des délires et s'était décidé à supprimer son épouse, car il l'avait soupçonnée de vouloir l'empoisonner lui et son chien.

Avant de commettre son crime, il était allé acheter de la cocaïne et en avait consommé une partie avec son épouse. Il avait caché un couteau, puis avait attiré la victime au rez-de-chaussée de l'appartement pour lui asséner une vingtaine de coups de couteau.

Sur le sol des toilettes, il avait disposé un CD sur lequel il avait disposé trois lignes de cocaïne. Lorsque son épouse s'est mise à genou pour la consommer par inhalation, il a fermé la porte des toilettes, a saisi son couteau et l'a frappée une vingtaine de fois lors d'une lutte acharnée. L'épouse avait réussi à s'échapper, pour tenter de gagner un balcon de l'appartement.

Selon l'arrêt du TF, la faute de cet homme, âgé aujourd'hui de 51 ans, est "très grave". Le quinquagénaire avait réfléchi à son crime et l'avait préparé avec soin. Sa façon d'agir a été "extrêmement brutale, cruelle et perfide".

Diminution de responsabilité

La victime s'est débattue avec "l'énergie du désespoir", mais son mari, "insensible aux souffrances de sa femme, a continué à la frapper de longues minutes jusqu'à l'issue fatale".

Lors de son procès en première instance, le président du Tribunal de Nyon avait relevé qu'une peine encore plus lourde aurait dû être infligée s'il n'y avait pas eu une importante diminution de responsabilité "vu l'état général pitoyable de l'individu, aussi bien physique que psychique, avec notamment une forte immaturité émotionnelle".

Selon l'expert psychiatre qui l'avait examiné, le chimiste était resté apte à apprécier le caractère illicite de ses actes, aptitude qui était toutefois altérée en raison d'un trouble psychotique induit par la consommation de cocaïne.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias