Entourés de voitures sur le parking des Morettes, une trentaine de Pranginois sont venus parler de trains. Et plus particulièrement, du chantier qui perturbe leur sommeil, sur les voies ferrées entre Nyon et l’aérodrome.

Six représentants des CFF se sont tenus à leur disposition pendant une bonne heure et demie, dans le froid de la nuit déjà tombée, pour répondre aux interrogations et agacements des voisins.

Joël Born, coordinateur des projets d’entretien aux CFF, a ouvert la rencontre. «La voie entre Lausanne et Genève est en fonction depuis 1981. C’est comme une voiture, elle a besoin d’entretien. D’autant que 670 trains y passent chaque jour», a-t-il indiqué.

Un cul-de-sac de 60 kilomètres

Et surtout, il s’agit d’un cul-de-sac de 60 kilomètres, sans itinéraire alternatif. «Nous avons cette contrainte: nous devons maintenir 100% du trafic ferroviaire.

Nous avons cette contrainte: nous devons maintenir 100% du trafic ferroviaire.

Joël Born, coordinateur des projets d’entretien aux CFF

Ne pourrait-on pas faire des demi-nuits de travaux, s’est enquis un citoyen? «On pourrait, techniquement. Sauf qu’au lieu de quatre mois de travaux, ce serait le double. Nous avons fait le choix de tout faire tout de suite, puis de vous laisser en paix», note Bernard Pittet, directeur adjoint de Léman 2030, également présent.

En attendant le prochain chantier

En paix, oui, mais jusqu’en 2028, année de réfection de la deuxième voie. «Allez-vous mieux nous informer pour ce chantier-là?», a demandé Lionel Delétra, qui s’est fait le porte-parole de plusieurs citoyens via des courriers. «Nous allons anticiper, avec des rencontres dès 2026», a promis Joël Born.

Concernant les effets des vibrations sur les maisons, les CFF se sont voulus rassurants. «Nous n’avons jamais eu d’immeuble qui s’est effondré. Si vous veniez à constater quelque chose, vous pouvez nous adresser votre réclamation, nous y répondrons volontiers. Qui casse, paie. Les CFF sont une entreprise honnête», assure Bernard Pittet.

Au terme de la discussion, les riverains présents ont encore longuement échangé avec le personnel, avec une satisfaction réciproque. «C’est normal qu’ils fassent des travaux, nous devons avoir un peu de patience. Ce soir, nous sommes venues pour savoir ce que sont ces travaux. Ils nous ont répondu», assurent les voisines Stéphanie et Marzena.

Pour rappel, le chantier, qui devrait être moins bruyant dès maintenant, durera jusqu’au 16 décembre.

Les CFF à la rencontre des Pranginois fatigués par le chantier de nuit

Ce mercredi soir, il y avait café de chantier à Prangins. Des représentants des CFF sont venus échanger avec les riverains, usés par les travaux de nuit qui durent depuis des semaines.