Concernant le secteur des Abériaux, le municipal pranginois Igor Diakoff était en première ligne pour essuyer les critiques du Conseil communal mercredi soir.

Sur la résiliation du bail de la buvette qui doit être effective à compter du 28 février 2024, les premières négociations n’ont pas abouti avec le gérant Claude Pareja. Rendez-vous est fixé pour les deux parties mardi 30 mai à la préfecture pour une séance de conciliation.

Accord peu probable

«Notre but n’était pas de provoquer son départ, mais le bail actuel est obsolète», a réaffirmé Igor Diakoff. Sans entrer dans les détails pour des questions de confidentialité, il a rappelé que l’exécutif veut que le prochain loyer soit défini en fonction d’un certain pourcentage du chiffre d’affaires de l’établissement et non pas sur un montant fixe comme c’est le cas actuellement.

Un principe de proportionnalité qui, selon l’élu, permettrait au gérant de préserver des conditions d’exploitation favorables en période de baisse d’activité comme ce fut le cas lors du Covid.

Cette étape ne devrait rien changer!

Claude Pareja gérant de la buvette des Abériaux

Cette réunion de mardi risque fort de ne pas répondre aux attentes de l’exécutif. «Cette étape ne devrait rien changer», prévient Claude Pareja. Le gérant confirme son refus d’un loyer calculé sur son chiffre d’affaires. Il évoque la possibilité de porter l’affaire devant le tribunal des baux.

Deuxième dossier compliqué pour la Municipalité, l’acceptation par le conseil mercredi soir du postulat d’Yvan Bucciol. Cet élu demandait que la Municipalité planche sur une vision globale du site des Abériaux. Or, l’exécutif a toujours estimé qu’il s’agissait d’un chantier pour la prochaine législature: tant que la station d’épuration n’a pas disparu du paysage, toute projection est à ses yeux prématurée.

Inquiétudes pour le terrain synthétique

Ce qui inquiète l’équipe municipale avec la validation de ce postulat, c’est la tournure que prendra l’examen des trois préavis qu’elle vient de déposer pour la zone. A savoir la création de toilettes publiques entre les deux terrains de foot, le réaménagement des vestiaires sous la buvette et le crédit d’études pour le terrain de foot synthétique. Selon Igor Diakoff, en cas de retard ou de refus de ce dernier projet, les conséquences seraient lourdes pour le club.

A ce propos, des élus ont reproché à la Municipalité d’en faire une priorité au détriment d’autres actions et d’avoir cédé aux pressions du club qui agiterait l’épouvantail de la dissolution d’une partie des équipes. Ce qu’a réfuté le municipal: «La Municipalité a écouté un besoin!», a-t-il assuré.

Contacté, Gert Deville, président du FC Prangins, rappelle que de mi-octobre à mi-mars, le terrain principal est impraticable et confirme qu’avec un terrain fermé six mois par an, il faudra revoir à la baisse le nombre d’équipes si rien n’est entrepris en 2024-2025.

«De toute façon, on ne peut pas mettre ce synthétique ailleurs que sur le terrain principal», affirme-t-il.

La demande de ce crédit d’études devrait être examinée par l’organe délibérant en juin prochain.

Prangins: la Municipalité joue un match difficile aux Abériaux

Entre l’affaire du bail de la buvette et l’exigence du Conseil communal d’une réflexion globale sur l’avenir de cette zone des Abériaux, la Municipalité est mise à rude épreuve.