La Municipalité de Prangins va devoir revoir sa copie concernant l’arrêt de bus des Mélèzes au chemin de La Redoute, assurément l’un des plus dangereux de la ligne 805.

En direction du pont de la Redoute, les usagers n’ont pas de trottoir et attendent en rang d’oignon le long de la barrière.

Pour des questions évidentes de sécurité, la Municipalité entendait réaliser un arrêt de bus digne de ce nom, avec en prime un abribus pour un coût total de 210 000 francs. Point noir: un tel aménagement aurait eu pour conséquence de réduire le gabarit de la route rendant impossible tout dépassement ou passage à côté du bus à l’arrêt, y compris pour les vélos.

Pas besoin d’abribus

Et c’est l’une des raisons qui a incité la commission en charge d’examiner ce projet de le refuser. A la place, elle préconisait de déplacer l’arrêt avant le giratoire en direction de Prangins.

Dire qu’un vélo attendra quinze à vingt secondes n’est pas un argument suffisant!

François Krull conseiller communal

Sauf que la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR) est contre une telle proposition car elle risquerait de bloquer le rond-point.

Au cours des débats particulièrement nourris entre pro et opposants à ce préavis, le montant a été revu à la baisse. Un amendement déposé par François Krull a été accepté pour supprimer l’abribus dont le coût était de 24 700 francs. Arguments avancés: les usagers connaissent les horaires et n’attendent pas longtemps, et par ailleurs, pourquoi privilégier cet arrêt plutôt qu’un autre?

Trouver une alternative

Ceci étant, le même François Krull n’était pas opposé au projet municipal. «Dire qu’un vélo attendra quinze à vingt secondes n’est pas un argument suffisant. La place entre la route et la glissière étant étroite, ce serait honteux de laisser cette situation!», a tempêté l’élu de l’Alliance libérale.

Au final, le Conseil a largement refusé le dossier de la Municipalité (24 non, 16 oui et une abstention).

Le municipal Jean-Marc Bettems ne cache pas une certaine déception mais entend se rapprocher de la DGMR pour qu’elle lui conseille une alternative pour éviter un blocage du flux de voitures. «Nous n’avons peut-être pas tout étudié. On ne peut pas laisser la situation comme ça!», conclut-il.

Prangins: pas de sécurisation pour l’arrêt de bus des Mélèzes

L’arrêt de bus des Mélèzes restera encore en l’état quelque temps. Sa modernisation a été refusée par le Conseil communal.