Ce n’est pas que j’aime particulièrement la musique classique… Mais le 3 septembre, le refus du Conseil communal de Nyon d’allouer un crédit de 280’000 francs pour l’organisation de la Schubertiade les 21 et 22 septembre 2019 m’a, n’ayons pas peur des mots, stupéfaite.
La plupart des élus du centre-droit, à savoir PLR, UDC, Vert’lib et Indépendants ont voulu donner une leçon à une Municipalité qu’ils jugent dépensière. Choc malheureux des agendas, le même soir, l’exécutif – dont quatre des sept membres sont issus des rangs bourgeois - déposait le fameux préavis sollicitant une hausse du taux d’imposition de 4 points.
Pour être juste, il faut rappeler que nombre d’élus avaient été échaudés par la faillite du Luna Classics en 2014 qui avait laissé à la ville une ardoise de 160’000 francs. Mais là, l’organisateur était plus que sérieux puisqu’il s’agissait d’Espace 2.
Non, en tournant la partition dans tous les sens, je ne comprends toujours pas pourquoi la droite a voulu priver les Nyonnais d’une grande fête populaire, sympathique, draînant jusqu’à 15’000 mélomanes de tous les cantons. Qui plus est, une belle opportunité manquée, en termes de chiffre d’affaires, pour les restaurants, les cafés, les commerçants dont les responsables donnent plus facilement leurs voix à la droite qu’à la gauche! Sans parler des retours pour l’image de Nyon d’une telle manifestation.
Non vraiment, cette décision que l’on peut qualifier d’épidermique, reste, pour moi, une erreur stratégique.