«L'année passée c'était terrible, nous ne savions pas où nous allions; cette année c'est mieux.» Vartan Sirmakes, président au discours optimiste, ne peut cependant cacher que le «mieux» en question ne rime pas (encore) avec «radieux». Si, lors de l'Assemblée générale de septembre 2015, le comité fraîchement élu n'avait pu présenter les comptes, faute de pièces, il a en revanche pu le faire jeudi soir, au terme de l'exercice 2016. Or, sans réelle surprise, le Stade Nyonnais est dans les chiffres rouges.
Les comptes bouclés au 30 juin de cette année font état d'une perte de 406 000 francs pour l'exercice 2016. Somme qui, avec les pertes reportées des exercices antérieurs (difficile de retrouver tous les documents pour l'exercice 2015), se monte à 706 000 francs. «(...) Il est fait état d'une incertitude sur la capacité de l'Association du Stade Nyonnais à poursuivre ses activités. En effet sans le soutien financier du comité actuel, la continuité d'exploitation de l'Association s'avérerait impossible et les comptes annuels devraient être établis aux valeurs de liquidation», exposent les réviseurs des comptes, dans leur rapport.
En ce jeudi 29 septembre, Vartan Sirmakes se veut pourtant rassurant et précise: «Lorsque nous avons repris le club, les dettes étaient importantes. Aujourd'hui il ne reste quasi rien des arriérés AVS, nous attendons également une entrée d'argent imminente de la part de Monsieur Luongo, plus de 50 000 francs, et espérons toucher les subventions de la Ville.» Si les recettes des matches laissent à désirer, le Stade table sur l'apport de partenaires. Quant au comité, par l'entremise de son président, il met la main au porte-monnaie. «Les joueurs sont payés dans les temps et nous espérons tendre à l'équilibre lors du prochain exercice», rassure encore Vartan Sirmakes.
Si la faillite de la SA, fin août, n'impacte pas l'Association et le comité en place, plusieurs dossiers restent en suspens: le cas de Diego Sessolo (pour un montant de 310 000 francs) est en cours. «Je suis très serein sur ce dossier», lâche le président du Stade Nyonnais. Autre point d'achoppement, le transfert de Federico Varela de Nyon à Porto, en 2015. Le club vaudois devrait recevoir 600 000 euros, or il n'a encore rien touché. Ce sujet (comme un cumul d'autres) a donné lieu à un échange animé et difficile à suivre entre le club et Luis Pereira, l'agent de Varela et ancien manager général des «jaune et noir»... Un épisode digne d'un roman-feuilleton.