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Un homme aurait violé son codétenu dans leur cellule et risque 32 mois de prison

En janvier 2015, un homme de 52 ans aurait violé son codétenu au sein de la prison de la Croisée, à Orbe. Le Parquet requiert 32 mois d'emprisonnement.

11 mai 2016, 15:15
Le substitut du procureur s'est dit "intimement convaincu" de la culpabilité de l'accusé.

Le Parquet a requis mercredi 32 mois d'emprisonnement contre un homme de 52 ans pour contrainte sexuelle devant le Tribunal d'Yverdon-les-Bains (VD). En janvier 2015, l'homme aurait violé son codétenu dans leur cellule de la prison de la Croisée, à Orbe (VD).

Le plaignant ne s'est pas présenté au procès. Ce Français de 32 ans, condamné pour de multiples vols, accuse son co-détenu de l'avoir attaché puis violé. L'accusé nie tout acte de pénétration et demande l'acquittement. Le jugement sera notifié par écrit aux parties.

Intime conviction

Le substitut du procureur s'est dit "intimement convaincu" de la culpabilité de l'accusé. Il a souligné le caractère "assez peu commun" de cette affaire qui s'est déroulée "en vase clos".

Sa conviction se fonde sur un "faisceau d'éléments" concordants et sur le récit "cohérent et vierge de toute contradiction" du plaignant. L'homme a fourni de "nombreux détails" et n'aurait pas pu selon lui décrire une telle histoire sans l'avoir vécue.

Poignets attachés

Le plaignant a expliqué que l'accusé lui a proposé de jouer à un jeu en lui promettant un gain de mille francs. Le défi consistait à se laisser attacher les poignets avec un lacet, puis à s'en libérer sans faire usage de sa bouche.

Après avoir entravé son codétenu, l'accusé en aurait profité pour le déshabiller et le violer. L'homme a porté plainte trois jours plus tard. Selon son avocat, il a "changé du jour au lendemain" après les faits et paraissait "très atteint psychologiquement".

Absence de traces

Lors de l'examen médical qui a suivi, aucune lésion, trace de sperme ou d'ADN n'a été retrouvée sur le corps du plaignant. Le défenseur de l'accusé, qui n'admet que des fellations réciproques, considère la thèse du viol comme "totalement invraisemblable ".

Après une enfance difficile, le violeur présumé a connu une brillante carrière professionnelle. En 2006 et 2015, il a été condamné pour actes d'ordre sexuel avec des enfants et pornographie. Il suit un traitement chez un psychiatre depuis dix ans et est aujourd'hui au chômage.

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