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Le Parlement veut un nouvel avis médical sur Pierre Chiffelle

Le Parlement vaudois a accepté la détermination réclamant qu'un nouveau médecin se penche sur l'état de santé actuel de l'ancien conseiller d'Etat Pierre Chiffelle.

27 janv. 2015, 19:21
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A une courte majorité, le Grand Conseil vaudois a réclamé mardi qu'un nouveau médecin se penche sur l'état de santé actuel de Pierre Chiffelle. Il a donné son feu vert à une détermination en ce sens. La rente de l'ancien conseiller d'Etat, aujourd'hui avocat pour l'association de Franz Weber Helvetia Nostra, fait toujours débat.

Nombre de députés ont de la peine à digérer que le ministre, démissionnaire pour raisons de santé en 2004, touche une rente mensuelle d'environ 10'000 francs alors qu'il déborde d'énergie dans sa fonction d'avocat.

Après en avoir vivement débattu la semaine dernière, les députés ont discuté de la proposition du PLR Grégory Devaud demandant au Conseil d'Etat d'obtenir des "informations médicales actuelles" sur l'état de santé de Pierre Chiffelle par un nouveau médecin. Et le texte de réclamer que ces informations soient fournies à la commission de gestion si elles étaient "de nature à réviser une décision".

A l'instar de Jean-Michel Dolivo (La Gauche), la plupart des députés qui ont pris la parole cette semaine se sont opposés à un texte qui "cloue un homme au pilori". "Ce n'était pas au Grand Conseil de lancer une telle tornade", a abondé l'UDC Jean-Luc Chollet. Et de se dire "tout de même un peu effaré de livrer un homme en pâture alors qu'il n'est pas là pour se défendre".

Pas de cadre légal

Pierre-Yves Maillard, conseiller d'Etat en charge de la santé et de l'action sociale, a tenu à faire le point. Le Conseil d'Etat ne voit pas d'objection à l'adoption de cette disposition, mais que les choses soient claires: une telle situation ne pourrait pas se reproduire aujourd'hui.

Depuis 2007, la loi a en effet changé et si un conseiller d'Etat devait quitter ses fonctions pour raisons de santé, "un processus de réexamen périodique aurait lieu pour voir si la maladie subsiste". Et de rappeler que, sous sa forme actuelle, le nouveau cadre légal ne s'applique cependant pas avec effet rétroactif et ne peut donc concerner Pierre Chiffelle.

Par ailleurs, le ministre a souligné que Pierre Chiffelle avait déjà accepté de lever le secret médical sur son état alors qu'il n'y était pas légalement contraint. Au final, le Parlement vaudois a tout de même accepté la détermination par 53 oui, contre 50 non et 13 abstentions.

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