Les haies de l'autoroute A1 sont le nid de tous les dangers

Au terme de la périlleuse opération d'entretien des buissons et bandes herbeuses de la berme centrale, le chef des cantonniers de l'ouest vaudois rêve d'un arrachage prochain. Mais il ne se concrétisera pas avant au moins une décennie.

02 oct. 2013, 15:51
Pas moins de sept véhicules et autant de cantonniers sillonnent les 100 km de berme centrale entre Morges-Genève et retour chaque année à un rythme de 3 km/h.

Diego Marin, chef d’exploitation de la région ouest du Service cantonal des routes, ne tergiverse guère quand il s’agit de désigner la tâche la plus dangereuse et récurrente qui incombe à ses collaborateurs. «Ce n’est pas la mise en bidirectionnel pour permettre de gros chantiers routiers, ni les opérations de curage des canalisations qui impliquent pourtant que le cantonnier quitte son véhicule, mais c’est bien l’entretien de la berme centrale.»

Cette opération nécessite l’engagement d’un «train de taille», soit un dispositif de pré-signalisation, un camion doté des flèches lumineuse et d’un tampon amortisseur, un véhicule avec un aspirateur, trois autres avec des appareils de taille et de tonte, ainsi qu’une camionnette qui ouvre le convoi et où deux collaborateurs se chargent de ramasser à la main les gros déchets. A un rythme de 3 km/h environ, ce convoi sillonne la Côte de Morges à Genève et retour, soit une centaine de kilomètres. Autant dire que Diego Marin se passerait volontiers de cette mission.

Remplacement progressif mais lent

Il n’est pas à contre-courant des options stratégiques prises par l’Office fédéral des routes (Ofrou), dont dépend l’ensemble des routes nationales depuis janvier 2008, qui a décidé de supprimer progressivement toutes les haies et de leur prédérer l’installation de glissière de nouvelle génération.

«Ce remplacement progresse au fil des chantiers de réfection totale, explique Olivier Floc’hic, porte-parole de l’Ofrou. Les travaux de réfection entrepris en 2012 et 2013 entre Gland et Morges sont des interventions d’urgences ne portant que sur le revêtement bitumineux. Rien à voir avec une réfection totale qui n’interviendra pas avant 2020.»