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Meurtre de Marie: Claude D. dément toute relation amoureuse avec la jeune fille

Au deuxième jour du procès de Claude D., meurtrier présumé de la jeune Marie, assassinée en mai 2013 près de Payerne, l'accusé a tenté de charger sa victime, répétant qu'elle se prostituait et qu'il n'en était pas amoureux. Il a aussi réitéré sa méfiance envers le système judiciaire.

08 mars 2016, 13:04
Claude D. et son avocate Yael Hayat, lors du procès qui se tient à Renens.

L'interrogatoire de Claude D. a repris mardi à Renens (VD) au deuxième jour de son procès. L'accusé a contesté toute relation amoureuse avec Marie qu'il a tuée en mai 2013 près de Payerne (VD).

"Jamais, je n'ai été dans une relation amoureuse" avec Marie, a martelé à plusieurs reprises Claude D., 39 ans. Comme la veille, l'accusé a systématiquement cherché à démontrer que la jeune fille de 19 ans "se prostituait", qu'elle menait des vies parallèles, alors que certains la prenaient pour "une fille de pasteur", le métier de son père.

Noir tableau de Marie

Pour expliquer l'attrait qu'il exerçait, selon lui, sur Marie, Claude D. a avancé à nouveau l'argent, les milliers de francs qu'il avait toujours sur lui. Sa façon claire de tout payer. Marie aurait misé là-dessus à plus long terme.

Interrogé plusieurs fois sur les mobiles de son acte, Claude D. a répété son refus de répondre. Il a mentionné "une bande de Blacks" menaçants, que Marie aurait connus lorsqu'elle travaillait dans un fast-food. C'est aussi à cause de ces gens que lui-même aurait à tout prix essayé de se procurer une arme.

Pas confiance dans le système

Selon Claude D, "on l'empêche" de prouver ce qu'il dit en lui refusant l'accès à des données téléphoniques. Et s'il ne veut pas donner davantage d'informations aux enquêteurs pour qu'ils puissent se lancer sur une piste, c'est parce qu'il n'a "pas confiance dans le système, ni dans l'inspecteur".

Questionné sur le déroulement du jour fatal, le 13 mai 2013, Claude D. explique qu'il a forcé Marie à monter dans sa voiture par la peur que lui inspirait un éventuel retour en prison. Il était à ce moment-là aux arrêts domiciliaires.

"Je suis foutu"

La moindre incartade aurait signifié un retour derrière les barreaux. "Je suis foutu. On peut me réintégrer. Je vivais chaque jour comme le dernier", a lancé Claude D. au tribunal.

Si Marie était allée se plaindre de son comportement, l'accusé a juré qu'il était perdu. Il voulait donc terminer la conversation qui dégénérait devant un témoin. Pour ce motif, il dit l'avoir forcée à monter dans sa voiture. Quelques instants plus tard, il la tuera. L'audience reprend en début d'après-midi.

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