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Montreux Jazz: «Nous avons été bénis des dieux»

Le Montreux Jazz Festival (MJF) va se terminer dimanche sur une belle fréquentation grâce à une météo «bénie des dieux». Le concert d’Elton John, dans un stade en plein air, a marqué cette 53e édition. Des artistes ont participé à des jams jusqu’à tard dans la nuit.

12 juil. 2019, 17:24
Le rappeur français Mathieu Pruski a mis le feu au Montreux Jazz.

A la veille de la clôture du Montreux Jazz Festival Mathieu Jaton tire un «super» bilan de cette «année 100% Montreux qui m’a beaucoup touché». Il se réjouit de l’alchimie qui s’est créée avec les artistes. Certains étaient là en vacances, juste pour le plaisir, comme Woodkid ou Sam Smith, explique le directeur du festival.

«Bon Iver, un artiste plutôt introspectif, a jammé jusqu’à 4h du matin. Il a tout lâché. Rag’N’Bone Man est resté jusqu’à 4h30 au Belvédère à faire des jams», explique Mathieu Jaton. «Voir leur plaisir, leur enthousiasme, c’est ce qui me touche le plus». Samedi soir, le festival prendra fin avec une soirée d’artistes réunis autour de Quincy Jones.

Comptes à l’équilibre

Côté chiffres, le bilan s’annonce plutôt réjouissant. «Nous sommes au-dessus du chiffre d’affaires de ces trois à quatre dernières années», relate le patron du MJF. Globalement, la fréquentation devrait se situer dans la «fourchette haute» des dernières années, qui voyait grosso modo 240 000 à 250 000 personnes sur le site.

Les comptes s’annoncent «équilibrés», a ajouté Mathieu Jaton. En raison de la météo favorable – «nous avons été bénis des dieux» – , les ventes de nourriture et de boissons dépassent les objectifs. Elles devraient compenser «un petit manque» sur la billetterie.

Les adieux d’Elton

Pour beaucoup, la tournée d’adieux d’Elton John – qui «était pour la première et la dernière fois à Montreux» – restera dans les mémoires. Un moment «dense», «émotionnel». Mais aussi un défi: «On l’a fait, c’était superbe. Mais notre ADN reste le Stravinski».

Pour cet événement, le budget tournait autour des trois millions. «J’espère, mais je ne pense pas qu’on arrivera à l’équilibre. Le stade avait une capacité plus grande, mais pour cette première, nous l’avons limitée à 15 000 billets payants pour le confort du public. Je ne suis pas triste d’avoir perdu un peu d’argent», note M. Jaton.

Sting et Joan Baez

Du 28 juin au 13 juillet, des stars ont fait le déplacement sur les bords du Léman comme Sting, Janet Jackson ou Joan Baez. Mathieu Jaton retient la prestation de Thom Yorke, le leader de Radiohead, où «tout est juste, tout est pesé», la jeune Sevdaliza ou encore la performance de Lizzo, qui a «capté le public en 10 secondes».

Le festival off – complément indispensable du in – proposait plus de 250 concerts et inaugurait cette année une nouvelle scène sur le lac. De «belles opportunités» lui ont permis de programmer des artistes connus comme Charlie Winston ou Boulevard des Airs.

Un test

Autre première, un abonnement à 299 francs était proposé cette année pour le Lab, la scène des artistes qui montent. «Nous avons voulu tester quelque chose de différent, pour le jeune festivalier qui veut aller à la découverte de plusieurs soirées. Mais nous l’avons fait un peu tard. Le débriefing reste à faire», explique M. Jaton.

Le centre de congrès qui abrite l’Auditorium Stravinski et le Lab doit faire l’objet de rénovations, mais le calendrier est très incertain. «J’aimerais avoir une visibilité plus claire, mais cela ne m’inquiète pas plus que cela», résume le directeur, qui s’attend à pouvoir encore utiliser le bâtiment en 2021.

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