L'annonce de cette hausse massive avait fait beaucoup de bruit à la fin de l'année dernière, peu après notamment les attentats sanglants de Paris. Une telle augmentation s'explique par un climat général d'inquiétude et une peur croissante des cambrioleurs, commentait la police vaudoise. Le canton arrivait en tête des statistiques avec la plus forte croissance.
Grosse différence
Vendredi, dans un communiqué, la police vaudoise doit rectifier le tir. L'an dernier, elle a délivré 2796 permis d'acquisition d'armes contre 2354 en 2014, soit une progression de 18,8%, et non pas de 70%, ce qui représentait 4200 permis prétendument octroyés en 2015.
A la demande du commandement de la police, une analyse "approfondie" a été menée sur ces résultats avancés fin décembre à la suite de sollicitations de médias. La recherche a mis en évidence "un problème dans l'extraction des données faussant les chiffres totaux", explique l'institution.
Face à ce bug, la police souligne qu'elle "regrette" ce problème qui a eu pour conséquence de donner aux médias des chiffres erronés. Des mesures ont été prises pour que ces erreurs ne se reproduisent pas, relève-t-elle.
Exclusivement masculin
Le communiqué donne quelques informations supplémentaires sur les armes et leurs propriétaires. La police recense 30'096 propriétaires d'armes, soit moins de 4% de la population du canton, les hommes étant presque les seuls détenteurs (94,5%).
Sur le courant de l'année 2015, les demandes sont à un niveau habituel durant les premiers mois avant de grimper à cause de la Bourse aux armes de Lausanne de début décembre. Les requêtes s'élèvent à 300 en octobre, 335 en novembre et 622 en décembre, précise la police.