Les menaces de mort qui ont poussé le co-président des chasseurs vaudois à la démission ont fait réagir le Grand Conseil. Les députés demandent au Conseil d’Etat de proposer des mesures pour éviter que de tels cas ne se reproduisent.

C’est Florence Gross, présidente du groupe Chasse du Parlement vaudois, qui a défendu cette résolution, à savoir un vœu adressé au gouvernement. Son objectif consistait notamment à transmettre «un message de soutien» à l’ancien co-président des chasseurs, mais aussi aux autres personnes, chasseurs ou non, qui subissent de telles menaces.

«Actes extrêmes»

«La démocratie ne doit pas céder face à ces actes extrêmes», a ajouté l’élue PLR. Plusieurs députés ont ensuite pris la parole pour souligner le caractère «intolérable» de telles menaces, et la nécessité de les traiter «avec la plus grande fermeté».

Un amendement de la gauche a voulu modifier la résolution, en écartant la demande faite au Conseil d’Etat de se renseigner sur l’avancée de l’enquête, au motif que cela n’était pas son rôle. L’amendement a toutefois été refusé.

Au vote final, la résolution a été soutenue par 121 députés, aucun ne s’y opposant et 18 s’abstenant.

Enquête en cours

A la tête de la Fédération des sections vaudoises de la Diana, la corporation des chasseurs vaudois, Philippe Duperrex avait annoncé début février sa démission avec effet immédiat. En cause, les menaces dont il a été victime depuis décembre, entre pneu crevé, téléphones anonymes ou cartouches déposées dans sa boîte aux lettres.

Six plaintes pénales ont été déposées auprès de la police vaudoise, qui a ouvert une enquête. Selon Philippe Duperrex, ce harcèlement pourrait avoir un lien avec la régulation du loup en terre vaudoise.

Président de la Diana menacé: les députés vaudois font bloc

Une résolution a été déposée en réactions aux menaces et intimidations reçues par le co-président des chasseurs vaudois.