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Rail: Vaud étoffe son offre à la Vallée de Joux et dans la Broye

Longtemps délaissées par les transports publics, les régions de la Vallée de Joux et de la Broye seront désormais desservies par des RER. Le Conseil d'Etat vaudois en a décidé ainsi.

26 mai 2014, 13:46
Le Conseil d'Etat vaudois veut développer l'offre ferroviaire dans la Broye et à la Vallée de Joux (ici la gare de Rocheray), deux régions longtemps délaissées.

Le Conseil d'Etat vaudois veut développer l'offre ferroviaire dans la Broye et à la Vallée de Joux, deux régions longtemps délaissées. Pour aller vite, il va préfinancer les études afin que ces projets fassent partie du prochain crédit-cadre de la Confédération pour 2017-2020.

Le programme, ambitieux, vise à améliorer la desserte et les cadences du RER vaudois ainsi qu'à sécuriser des lignes excentrées qui sont exploitées par les CFF. "Il y en a pour plusieurs centaines de millions de francs. Le gros morceau sera l'amélioration de la sécurité", a expliqué lundi la conseillère d'Etat Nuria Gorrite.

Les études permettront de chiffrer ce montant plus précisément. Pour l'heure, le gouvernement sollicite du Grand Conseil un crédit de 14,5 millions de francs pour mener ces études. Les travaux devraient ensuite être financés par le Fonds d'infrastructure ferroviaire (FAIF) voté en février dernier. Si possible dès le prochain crédit-cadre 2017-2020, espèrent les autorités cantonales.

Concrètement, ces investissements permettront une desserte directe, sans transbordement, de la Vallée de Joux vers Lausanne. Dans la Broye, un nouveau train reliera Avenches à Lausanne, ce qui doublera la desserte de Puidoux, Palézieux, Moudon, Lucens et Payerne. Ailleurs dans le canton, les lignes RER seront étendues vers Grandson, au nord, et Aigle et Bex du côté du Chablais. Au centre, entre Cossonay et Cully, les principales gares seront desservies au quart d'heure.

Gares modernisées

Les travaux sur les capacités et la sécurisation des installations "vétustes" seront menés de front. La Broye est particulièrement concernée après la collision entre deux trains à Granges-Marnand, où un conducteur avait perdu la vie l'été dernier. Des points de croisement seront construits à Châtillens, à Avenches et une double voie entre Moudon et Lucens. Plusieurs gares seront modernisées.

"Dans cette région, le retard est tel qu'on va devoir fermer la ligne ferroviaire, pour faire les travaux d'un coup", a expliqué Mme Gorrite. Durant dix à douze mois, des bus remplaceront les trains.

Préfinancement

Dans ce dossier, les autorités cantonales ont choisi la voie du préfinancement pour maximiser leurs chances d'obtenir rapidement un financement fédéral. "Nous avons retenu les leçons de l'Histoire", a expliqué Mme Gorrite, en référence au succès du préfinancement avec Genève de la 4e voie entre Lausanne et Renens.

Au besoin, le canton pourrait également préfinancer les investissements prévus pour le développement du RER. "C'est une option envisagée", a relevé Mme Gorrite, "pour autant que l'Office fédéral des transports nous ait assurés que les travaux soient inscrits au prochain crédit-cadre".

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