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Une initiative pour stopper le développement débridé de Genève Aéroport

L'initiative populaire constitutionnelle cantonale "Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève" a été lancée jeudi, à Vernier. Elle demande le développement équilibré de l'infrastructure et l'inscription dans la constitution de son statut d'établissement de droit public.

11 août 2016, 15:55
L'association écologiste Noé21 refusait le projet de l'aile-est de l'aéroport. Maintenant, elle le fait savoir à travers une initiative.

L'initiative vise à stopper le développement débridé de l'aéroport, a indiqué sous le bruit des avions la conseillère nationale écologiste Lisa Mazzone, par ailleurs présidente de la Coordination régionale pour un aéroport de Genève urbain, respectueux de l'environnement et de la population (CARPE). Celle-ci regroupe plus d'une dizaine d'associations écologistes et de riverains du tarmac.

Propriété du canton, l'aéroport accueille 15 millions de passagers par an, soit deux fois plus qu'il y a dix ans. Avec pour conséquence une hausse du bruit et de la pollution de l'air. En cours de discussion, le Plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique (PSIA) de la Confédération vise 25 millions de passagers en 2030, ce qui correspond à 650 vols par jour ou un vol toutes les 90 secondes.

Genève a pris position sur le PSIA, mais seulement sur la question des nuisances sonores, a précisé Mme Mazzone. "Le débat est amorcé, mais il faut l'élargir et poser un cadre limitatif pour préserver la qualité de vie de l'ensemble de la population", a-t-elle déclaré. D'où la création d'un nouvel article constitutionnel sur l'aéroport, le type de développement voulu et l'obligation de rendre des comptes.

Coûts pris en compte

Relevant l'importance du tarmac pour la région, les initiants n'exigent pas sa fermeture. Mais ils demandent que les coûts qu'il génère, et qui sont à la charge des collectivités publiques, soient aussi pris en compte: perte de valeur des biens immobiliers, pollution de l'air, absence de TVA et d'impôt sur les huiles minérales. L'association Noé21 les a évalués à plus d'un milliard par an.

Or le développement de l'aéroport nécessitera 3 milliards d'investissements. "Le monde politique doit nous soutenir massivement. Le canton n'a pas à payer des milliards qu'il n'a pas", a souligné Jean-François Bouvier, président de l'Association des interêts de Vernier Village.

Alors que les taxes aéroportuaires à Genève sont parmi les meilleur marché d'Europe et que personne ne se plaint d'un manque de desserte, les initiants s'interrogent sur la nécessité de maximiser l'activité du tarmac. Ils ont quatre mois pour récolter 10'033 signatures valables.

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