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Trois ans de prison pour un ex-employé du Musée Olympique

Entre 1999 et 2012, l'ancien gérant de la boutique du Musée olympique de Lausanne avaient multiplié les fausses factures et détourné plus d'un million de francs.

09 juil. 2014, 17:20
The entrance of the Olympic Museum, in occasion of the reopening to the public, Saturday December 21, 2013, in Lausanne. KEYSTONE/Aline Staub)

Le Tribunal correctionnel de Lausanne a condamné mercredi un ancien gérant de la boutique du Musée olympique à trois ans de prison, dont six mois ferme. Durant près de douze ans, entre 1999 et 2010, il avait multiplié les fausses factures et détourné pour 1,765 million de francs.

Le prévenu ne retournera pas en prison, car il a déjà passé six mois en détention provisoire. Mercredi, lors d'une courte audience, le tribunal s'est contenté de ratifier l'accord passé entre les parties dans le cadre d'une procédure simplifiée, une procédure plutôt rare lorsque les montants détournés sont aussi importants.

Système de fausses factures

Ce père de famille de 52 ans a été condamné pour escroquerie par métier et faux dans les titres. Il avait mis en place un système de fausses factures pour déjouer les contrôles auxquels il était soumis.

Il utilisait différents stratagèmes: il faisait croire qu'il commandait des étiquettes de sécurité alors que les produits en étaient déjà équipés. Il établissait de fausses factures au nom de sociétés fictives, mais aussi au nom de clients réguliers du musée. Certaines années, il a réussi à empocher plus de 240'000 francs.

Aider son père malade

L'homme affirme avoir tout dépensé: au casino de Divonne (F), dans des boîtes de nuit et, la plus grosse partie, pour aider et aller voir son père malade en Thaïlande. En dix ans, il a effectué 52 voyages en Thaïlande.

Dans la convention signée par les parties, l'ancien gérant, qui ne retire désormais que de modestes revenus de son travail en indépendant, s'est engagé à rembourser, dans la mesure de ses moyens, les 1,765 million de francs détournés. Depuis septembre dernier, il verse entre 50 et 150 francs par mois, a-t-il expliqué.

Reconnu les faits

"Ce qui était important pour le musée, c'est qu'il ait reconnu les faits et qu'il soit sanctionné", a déclaré à l'issue de l'audience Me Rémy Wyler, avocat du musée olympique. Le tribunal a aussi condamné le prévenu à payer des frais de justice d'un peu plus de 30'000 francs, plus 24'000 francs pour les frais de procédure du musée.

Me Wyler a reconnu que l'ancien gérant a "exploité des failles" dans la gestion du musée, en mettant en confiance certains collaborateurs. Individuellement, les montants étaient faibles et l'homme a réalisé des "faux qu'il était difficile à déceler". Depuis les faits, "le musée a pris les mesures nécessaires pour qu'une telle fraude ne se reproduise pas", a expliqué l'avocat.

"Mon client est soulagé que cette affaire soit terminée", a relevé Me Véronique Fontana, avocate de l'accusé. "Il a reconnu ses fautes. Il a commencé à se reconstruire et à réparer ses erreurs", a-t-elle ajouté.

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