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Vaud: des analyses pour mieux cerner le phénomène du GHB

Le centre universitaire romand de médecine légale fait des analyses sur le GHB, alias la drogue du violeur, afin de mieux comprendre le phénomène.

28 janv. 2021, 18:34
Désormais, entre 800 et 1000 échantillons seront testés chaque année dans des analyses de routine.

Depuis le 1er janvier, le GHB, aussi appelé drogue du violeur, fait l’objet d’analyses plus systématiques de la part du Centre universitaire romand de médecine légale (CURML). L’objectif est de mieux cerner le phénomène.

Jusqu’ici, ces analyses n’étaient effectuées qu’en cas de suspicion de consommation de GHB, de sorte que les données sont lacunaires pour évaluer objectivement l’ampleur de la consommation, explique jeudi le Conseil d’Etat vaudois en réponse à une interpellation parlementaire.

Selon les données du CURML, entre 10 et 15 demandes d’analyse toxicologique sont recensées chaque année pour des cas de soumission chimique, c’est-à-dire des cas où le GHB est utilisé pour endormir la victime ou briser sa résistance. Désormais, entre 800 et 1000 échantillons seront testés chaque année dans des analyses de routine.

Inquiétude

Dans son interpellation, la députée Alice Genoud (Verts) se fait l’écho de l’inquiétude qui s’est manifestée durant l’été 2020 sur les réseaux sociaux au sujet de cas suspects d’intoxications volontaires au GHB. Parmi les prélèvements réalisés entre 2017 et 2020, seuls deux cas d’intoxication au GHB ont été confirmés dans le canton. Et il n’y a a priori pas d’évolution à la hausse, répond le Conseil d’Etat.

Mais cette statistique n’est pas exhaustive, car toutes les victimes ne s’adressent pas systématiquement à un service d’urgences ou à la police. Pour avoir des données épidémiologiques plus complètes, le GHB sera désormais systématiquement recherché pour toute situation nécessitant une évaluation de la modification du comportement, par exemple lors d’un problème lié à la circulation routière, à une agression ou une soumission chimique, ajoute le canton.

Prise en charge

Toute personne qui pense avoir été intoxiquée à son insu doit pouvoir être accueillie et prise en charge dans de bonnes conditions et sans jugement. Le CHUV a rappelé les procédures en vigueur aux infirmiers chargés du tri et des soins, notamment aux urgences. Pour renforcer la convergence des bonnes pratiques, ces directives ont été transmises, pour information, aux autres hôpitaux vaudois.

Enfin, une campagne de prévention et de sensibilisation sera réalisée auprès des noctambules, dès que les conditions sanitaires le permettront, dans le cadre du programme NightLife sur la consommation d’alcool et de substances illicites. Il sera notamment recommandé de surveiller son verre dans des contextes festifs et de ne pas accepter de boissons de la part d’inconnus.

Le programme relaie aussi des messages de solidarité. Il invite les participants à une fête à veiller les uns sur les autres. Une formation spécifique à l’attention du personnel des clubs a été développée. Mais elle n’a pas encore pu être donnée en raison de la situation sanitaire actuelle, liée à la pandémie de Covid-19.

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