VD: le premier bilan de la taxe au sac est contrasté

Des représentants des périmètres de gestion des déchets GREDEL (Lausanne), VALORSA (ouest vaudois) et SADEC (La Côte) ont tiré lundi un premier bilan contrasté de l'introduction de la taxe au sac. Globalement, les résultats sont conformes aux attentes.

"Nous enregistrons une baisse d'environ 30% des ordures ménagères, ce qui est très positif", a expliqué lundi Jean-Daniel Luthi, coordinateur de la taxe. "Il y a certes encore des réglages et des affinages à faire, car on ne peut pas tout changer en trois mois".

Plus de petits sacs

La fabrication des sacs, la distribution dans les commerces et la gestion administrative fonctionnent bien, ont souligné les responsables. Selon les premières statistiques, les ménages ont modifié leur comportement et abandonné les sacs de 35 litres (à deux francs) pour ceux de 17 litres (à 1 franc), mieux adaptés au volume réduit de déchets et remplacés plus fréquemment.

Si la grande majorité des habitants joue le jeu de la taxe au sac, des cas de tricherie ont toutefois été constatés. Il s'agit de dépôts de déchets en vrac dans des conteneurs, de l'utilisation récurrente de sacs noirs non officiels, de dépôts d'ordures dans les poubelles publiques et de déversements dans les WC.

Amendes à Lausanne

A Lausanne, 77 avertissements ont été envoyés et 177 dénonciations adressées à la commission de police. "Celle-ci a prononcé 66 sentences à ce jour, pour lesquelles des amendes ont été envoyées", a indiqué Fadi Kadri, chef du Service d'assainissement.

Corolaire de la baisse des tonnages d'ordures ménagères, le recyclage du papier/carton, du verre et des déchets verts a clairement augmenté. Mais, revers de la médaille, la qualité moyenne de ces matières valorisables est péjorée par la présence d'autres déchets, ce qui en réduit la valeur commerciale.

Plastique dans déchets verts

"Nous trouvons beaucoups plus de sacs plastique dans les déchets verts, ce qui nous pose des problèmes car il faut les sortir", a expliqué Jean-Daniel Luthi. De nombreux emballages de médicaments sont jetés avec l'aluminium, ce qui est une erreur. "L'aluminium sur les médicaments n'est pas récupérable", précise le spécialiste.

Dans les trois périmètres concernés, les communes qui n'ont pas encore adhéré au sac blanc taxé vont s'y mettre prochainement. Renens devrait rejoindre le concept au deuxième semestre 2013, les communes de la Riviera et du Chablais vaudois début 2014.