Jean-franÇois albelda
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C’était il y a cinquante ans et quelques poussières lysergiques. Les Beach Boys sortaient, le 16 mai 1966, l’album «Pet Sounds», leur onzième et l’œuvre la plus ambitieuse, innovante, jamais enregistrée jusque-là par le groupe californien. Avant le psychédélisme, avant le Summer of love, avant les concept-albums, avant les autres, le génie Brian Wilson a pensé, composé, enregistré, réenregistré jusqu’à l’aliénation la symphonie pop parfaite. Celle qui redéfinira les codes harmoniques du genre et même les techniques d’enregistrement, Wilson étant l’un des premiers avec Phil Spector à concevoir le studio comme un instrument en soi.
Brian Wilson a 24 ans. Seulement. Il vient de lâcher les Beach Boys en pleine tournée, victime d’une crise d’anxiété au moment de prendre l’avion. L’homme est d’une constitution mentale fragile et doit à sa brute de père Murry Wilson son instabilité et sa surdité de l’oreille droite. Celle qui lui reste...