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Appel à la paix de Séoul: Guam pour un "coup de poing dans le nez"

Les Etats-Unis et la Corée du Nord échangent depuis quelques jours des propos guerriers qui font craindre une évolution dangereuse de la crise coréenne. Séoul lance lundi un nouvel appel à la paix.

14 août 2017, 10:13
La Corée du Nord de frapper l'île américaine de Guam avec des missiles balistiques.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a lancé lundi un nouvel appel à la paix dans la péninsule coréenne et invité Pyongyang à cesser ses menaces. "Parfois, seuls les coups de poing dans le nez arrêtent les petites brutes", a pour sa part déclaré le gouverneur du territoire étasunien de Guam, défendant la rhétorique incendiaire de Donald Trump.

"Il ne doit plus y avoir de guerre sur la péninsule coréenne. Quelles que soient les difficultés que nous rencontrons, la question du nucléaire nord-coréen doit être résolue de manière pacifique", a déclaré M. Moon.

Les Etats-Unis et la Corée du Nord échangent depuis quelques jours des propos guerriers qui font craindre une évolution dangereuse de la crise coréenne.

"Je suis certain que les Etats-Unis répondront à la situation actuelle calmement et de manière responsable, en adoptant une position similaire à la nôtre", a ajouté le président Moon lors d'une réunion avec ses proches conseillers, rapporte un communiqué de la présidence.

Pour "un coup de poing dans le nez"

"Parfois, seuls les coups de poing dans le nez arrêtent les petites brutes": le gouverneur du territoire américain de Guam est lui monté au créneau pour défendre la rhétorique incendiaire de Donald Trump face à la Corée du Nord.

Ceux qui critiquent le président étasunien l'accusent d'envenimer la crise avec Pyongyang, mais Eddie Calvo lui est reconnaissant d'avoir adopté une position de fermeté face à la Corée du Nord, qui menace de tirer des missiles près de cette île du Pacifique-ouest.

"Tous ceux qui ont grandi dans une cour d'école primaire comprennent ce que c'est qu'une petite brute", a déclaré le gouverneur. Le dirigeant nord-coréen "Kim Jong-Un est une petite brute qui possède des armes très fortes (...), une petite brute qu'on doit confronter avec beaucoup de fermeté".

Critiques injustes

Eddie Calvo, un républicain comme Donald Trump, juge que les critiques faites au président sur sa gestion de la crise sont injustes.

Il fait remarquer que d'autres présidents ont parfois usé du registre martial face à Pyongyang, déclarant que Barack Obama avait dit l'année dernière: "nous pourrions, de toute évidence, détruire la Corée du Nord avec nos arsenaux".

Le gouverneur rejette aussi l'idée de similitudes entre les dirigeants nord-coréen et américain. "Il n'y en a qu'un qui a vaporisé son oncle transformé en nuage rouge, ou un général qui s'était endormi lors d'une réunion au canon anti-aérien, et celui là c'est Kim Jong-Un".

"Il n'y en a qu'un qui a tué son frère à l'aide de l'un des agents les plus neurotoxiques jamais créés, et celui-là c'est Kim Jong-Un".

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