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Attaque au couteau à Marseille: obsèques des deux victimes, lien avec l'Etat islamique pas prouvé

Deux jeunes femmes avaient été tuées dimanche à Marseille par un ressortissant tunisien. Alors que les obsèques des deux victimes viennent d'avoir lieu, le lien entre l'attaque et l'Etat islamique n'a pas encore été mis en évidence par l'enquête.

05 oct. 2017, 18:11
Des fleurs avaient été déposées près de la gare de Saint-Charles pour rendre hommage aux deux jeunes femmes assassinées.

Des centaines de personnes ont assisté jeudi aux obsèques des deux cousines de 20 ans assassinées dimanche à Marseille par un ressortissant tunisien. Selon Tunis, ce dernier n'a aucun lien démontré à ce jour avec des groupes "terroristes".

"Mes yeux brûlent, ma tête explose, comment hurler autre chose que vos noms: Laura, Mauranne !" a lancé d'une voix blanche la mère de cette dernière lors de la cérémonie religieuse à l'église d'Eguilles (sud-est), village d'origine d'une partie de la famille. "Je t'aime Mauranne, je t'aime...", a lancé le père de Mauranne avant que sa voix ne s'étrangle d'émotion.

A l'extérieur, plusieurs centaines de personnes ont écouté la retransmission de la cérémonie, quatre jours après le meurtre des deux cousines à coups de couteau sur le parvis de la gare principale de Marseille, par un Tunisien de 29 ans, au cri "d'Allah Akbar". Il a été rapidement abattu par un militaire.

Aux obsèques de deux jeunes filles, la colère pointait chez certains comme dans cet hommage d'une amie de la famille qui a dénoncé "le déchet déshumanisé qui s'est octroyé le droit de mort" sur les deux cousines.

"Puisons dans toute notre colère pour apporter un message d'amour et de paix à ce monde qui en a tant besoin", a déclaré la mère de Mauranne.

 

 

Lien avec l'EI pas prouvé

Au même moment, le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a indiqué depuis Tunis que l'enquête n'avait jusque-là pas mis en évidence de liens avec des groupes "terroristes" en Tunisie.

"L'enquête est en cours, nous n'avons pas vraiment de liens aujourd'hui ou de preuve qui prouve l'attachement, quand cette personne était en Tunisie, avec des groupes terroristes ou Daech" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique), a-t-il déclaré à la presse après une rencontre avec son homologue français Edouard Philippe.

L'EI avait rapidement revendiqué le meurtre de Mauranne, étudiante en médecine à Marseille, et Laura, qui était en école d'infirmières à Lyon. Mais les enquêteurs français n'ont à ce stade rien trouvé qui puisse relier l'assaillant à l'organisation djihadiste.

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