Le Dalaï-Lama a appelé jeudi l'UE à une "critique constructive" de la Chine sur le dossier tibétain. Il s'exprimait devant la commission des affaires étrangères du parlement européen à Strasbourg.
"Les Chinois devraient enfin comprendre que le problème doit être résolu de façon raisonnable car il ne va pas disparaître", a-t-il dit, tout en soulignant que "nous (le Tibet) ne voulons pas être séparés, détachés de la Chine". Les remarques de l'Union européenne peuvent avoir un impact sur les dirigeants chinois, "pas comme dans les années 1960 ou 1970 où ils se moquaient de ce que pensait le monde extérieur", a estimé le chef spirituel des Tibétains.
Le #DalaiLama accueilli par des chants au PMC de Strasbourg pic.twitter.com/3kZPW3Gqg6
— Manon Htz (@ManonHi) 15 septembre 2016
Tout en soulignant qu'il avait pris sa retraite et n'était plus chargé des dossiers politiques, le Dalaï-Lama a exhorté les eurodéputés à parler de la question du Tibet avec les dirigeants chinois dès qu'ils en ont l'occasion et à se rendre sur place car "c'est une preuve précieuse (de soutien) pour le peuple tibétain".
"L'UE peut aider l'avenir de la Chine en prononçant une critique constructive, parfois nécessaire, à un moment où les dirigeants chinois, même partisans de la ligne dure, sont confrontés à une sorte de dilemme sur la façon de traiter ce problème", a encore expliqué le chef spirituel tibétain lors de sa visite en Alsace.
Le président de la commission des affaires étrangères, le chrétien-démocrate allemand Elmar Brok, a souligné "les pressions exercées pour annuler cette réunion" à Strasbourg. Il a répété que "le parlement européen a le droit de rencontrer qui il veut".
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— France 3 Alsace (@F3Alsace) 14 septembre 2016
En France depuis lundi, pour sa première visite dans ce pays depuis cinq ans, le Dalaï-Lama n'a pas été reçu par les autorités françaises, manifestement soucieuses de ne pas froisser Pékin. Il devait poursuivre jeudi sa visite au Conseil de l'Europe à Strasbourg, avant de donner une conférence sur la jeunesse.
Tomber nez à nez au détour d'un couloir du Parlement européen avec le #DalaiLama : Check! @Europarl_FR pic.twitter.com/yj2L5WJuqb
— Emmanuel Foulon (@efoulon1) 15 septembre 2016