On croise souvent Carmine dans le quartier du Quotidien de La Côte. Ce trentenaire, presque quadra est un passionné de drones, ces petites bêtes technologiques volantes qui changent la face des relations diplomatiques, des armées et des producteurs de belles images TV. Cet Italo-irlando-vaudois a su faire de cette passion un service très demandé : filmer notre ciel (avec toutes les autorisations de Skyguide et des autorités locales bien sûr). Quelques-unes de ses machines volantes et "filmantes" ont de sacrés fonctionnalités. Carmine les maîtrise.
Les drones ont la cote aujourd'hui. "J'en ai acheté de la marque DJI, des modèles qui peuvent voler à 80 km/h, télécommandables sur un rayon de 2 kms et 500. J'en ai un qui est en configuration double, avec une commande pour piloter le drone, une autre pour piloter la caméra... Depuis ma plus petite enfance, je suis passionné par les objets télécommandés. Avec les drones actuels, on peut atteindre une altitude d'environ 4500 mètres (si on décolle de 4000 mètres). Mais nous en Suisse. Je reste la plupart du temps au dessus des 150 mètres, 40/60 mètres au dessus du lac Léman quand je filme un kite-surfeur à Aubonne."
La semaine dernière Carmine a répondu aux sollicitations, il a embarqué ses drones dans son 4x4 direction la France pour faire une préparation de tournage d'un film avec des chevaux. "Le bruit des drones peut perturber les chevaux... On est autour des 80 décibels, entre le bruit d'un vélomoteur et le bruit d'une tondeuse à gazon. Il s'agissait d'habituer ces chevaux avant de les filmer..."
Activité économique et passion au service des amis
Aujourd'hui, le cinéma a besoin de ces drones, demain ce sera une agence de communication et après-demain? On ne sait pas. Toujours est-il que le marché explose. "Je loue les drones pour des pros, je peux aussi me louer avec... je fonctionne au coup de coeur. A Allaman-plage, j'ai travaillé avec Oliver, un Kite-surfeur, qui se débrouille bien... J'ai aussi filmé un circuit de montagne à Flaisnes en Haute-Savoie, le glacier de la Plaine morte, le Moléson, on a parfois tourné à moins 20 degrés... Le cadre de la caméra a un peu bleuté à cause du froid. Au montage, d'y ai ajouté des bandes de cinéma en hauteur et en bas et on n'a pas vue la différence..."
Aujourd'hui, l'homme a de grandes ambitions pour la région, il filmera le haut du Mont-Blanc (4800 mètres) et pourquoi pas les grandes manifestations de la région comme la parade navale?