Rodolphe Haener
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Assister à une séance du Conseil communal de Bassins relève toujours du théâtre, tant le syndic Didier Lohri, tenant le premier rôle, attise les passions, les rancœurs et, parfois, la mauvaise foi. Imposant, doté par la nature d’une tête bien faite, bien que dure, l’homme ne cesse d’être en proie aux attaques de ses adversaires politiques villageois, tout en pouvant compter sur de solides, et majoritaires, soutiens. C’est ainsi qu’il a échappé à trois référendums, cherchant, de près ou de loin, au détour de prétextes techniques et parfois périphériques, à désavouer dans les urnes ce syndic que l’on qualifie, et lui avec, d’atypique. A chaque fois, d’ailleurs, Didier Lohri se donne pour perdant, et prépare sa lettre de démission dans le plus grand secret. Il faut alors le voir lorsqu’il découvre en direct les résultats de ces votations: c’est une explosion de joie et d’incrédulité qui anime...