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Le cirque Knie bientôt déplacé à Colovray?

Le parc prévu sur Perdtemps pourrait forcer la manifestation à s’exiler au centre sportif.

28 août 2017, 18:26
Les deux parcelles visées par la Ville sont situées à l'ouest du centre sportif de Colovray.

Le chapiteau et les animaux du cirque Knie qui cohabiteraient avec les sportifs de Colovray? L’hypothèse peut faire sourire, mais elle devient plus que probable. Fini, donc, le temps des représentations en plein centre-ville de Nyon, sur le parking Perdtemps. 

Projet emblématique de «Cœur de ville», le grand chantier municipal destiné à revitaliser le centre-ville, le retour d’un parc dévolu aux piétons grâce à l’enterrement des places de stationnement aura un effet direct sur la tenue des traditionnelles représentations du cirque national. «Cela faisait un moment que l’on y réfléchissait, affirme Maurice Gay, municipal PLR en charge de l’urbanisme. Avec la réalisation du parc, Knie n’aura plus assez de place pour ses installations.» Autre argument en faveur de ce déplacement, l’impact de l’événement sur la vie des acteurs économiques du centre. «A chaque fois, c’est un blocage de 3 à 4 jours, et cela impact directement les commerces», continue le municipal. 


«On ne se limite pas au cirque Knie»


Du côté du Knie, la perspective de se retrouver loin de son emplacement historique ne semble pas poser de problèmes. «Nous avons été informé par la Ville et sommes encore en contact avec eux, commente Lena Zurbuchen, responsable de projet du cirque. Le changement de place n’interviendrait pas avant 2020. Ces impacts potentiels sont durs à estimer. Mais la place Perdtemps est une tradition pour nous.» 

Mais les autorités misent également sur cette parcelle pour accueillir d’autres manifestations temporaires. «On ne se limite pas au cirque Knie, ajoute Maurice Gay. Mais on peut aussi penser à d’autres manifestations de grande ampleur comme la Fête de la lutte par exemple.»

Solution à Colovray

Mais avant de parler officiellement de déménagement, encore fallait-il trouver un terrain susceptible d’accueillir le cirque et son imposante infrastructure. C’est désormais chose faite, puisque la municipalité lorgne  deux parcelles situées aux abords du terrain synthétique le plus récent, à la limite ouest des frontières de la ville. En mains privées, elles sont aujourd’hui vouées à l’agriculture.

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La première, d’une surface de plus de 14 000 mètres carrés, ne pourrait accueillir qu’une faible proportion de surface bâtie, puisque, en l’état, seuls des terrains de sport majoritairement végétaux peuvent être envisagés. 
Une situation déterminée par le plan de quartier «Colovray», légalisé depuis le 17 mars 2005. «Selon ce document, cela doit rester une zone de sport, détaille le syndic Daniel Rossellat. Les plans de quartiers sont souvent trop précis. Nous avions un œil sur cet emplacement depuis longtemps.»

Ici, la  précision est telle que seul un bâtiment en lien avec un terrain d’entraînement pour golfeurs peut actuellement être construit sur la zone. 

Jongler avec la LAT

Pour acquérir ces terres supplémentaires, la Ville devra débourser la somme de 200 francs par mètre carré, soit un total d’un peu plus de 2,8 millions de francs. Une transaction conditionnée à un aval du Conseil communal avant le 31 mars 2018. Passée cette date, les deux parties seront déliées de tout engagement. En acquérant ce terrain, «nous pourrions avoir un pôle d’excellence du sport directement à l’entrée de Nyon», ajoute le syndic.

Ce d’autant plus que la Ville lorgne aussi la parcelle voisine, d’une surface de plus de 17 000 mètres carrés et devisée elle aussi à un peu plus de 2,8 millions de francs, soit 165 francs le mètre carré. Le but est ici aussi de renforcer le centre sportif de Colovray.

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Mais, et c’est là que le bât blesse, cette seconde parcelle est classée en surface d’assolement par le Canton et doit donc être protégée de toute nouvelle construction. A moins de trouver une surface similaire à affecter en zone agricole. «Nous avons 7 ans pour la légaliser en zone à bâtir. Ce délai nous pourrait nous permettre de jongler avec la LAT», affirme Maurice Gay. 

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