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Le rock fait «sold out» au lancement du Caribana

Mercredi soir, le festival de Crans-près-Céligny a affiché complet pour le début de ses festivités. Récit d’une soirée enflammée au son du rock et du metal.

08 juin 2017, 11:33
Crans-près-Céligny, mercredi 7 juin 2017, Caribana festival 2017, grande scène, SUM 41, photos Cédric Sandoz

Les festivaliers ne se sont pas fait prier pour se déplacer en masse mercredi soir à la plage de Crans-près-Céligny, terrain occupé par le Caribana jusqu’à dimanche. En plus d’une météo clémente, il faut dire que le festival leur avait concocté un menu d’exception pour sa soirée de lancement: une cure de rock metal nostalgique avec Evanescence et Sum 41 sur la grande scène et la nouvelle star de la soul, Rag’N’Bone Man, sur la scène du lac. Résultat? La manifestation a affiché complet avant le jour J.

Le public est venu tôt. Peu après 18h, alors que certains se laissent tenter par une séance d’hypnose et que d’autres profitent des derniers rayons du soleil un verre à la main, des fans s’agglutinent déjà devant la grande scène dans l’attente de leurs idoles. Il faut dire que les punk-rockers canadiens de Sum 41 sont l’une des têtes d’affiche de cette 27ème édition. Groupe culte au milieu des années 2000, le quintet mené par son chanteur à la coiffure hirsute blond-platine, Deryck Whibley, réunit aussi bien des trentenaires nostalgiques que de jeunes ados rebelles.

Guitares aux genous, débardeurs à l’effigie de groupes de metal et tatouages apparents,  Sum 41 engrange la machine à tubes avec une pèche d’enfer. «Over My Head», «Still Waiting», «No Reason» et l’incontournable «In Too Deep» mettent le feu au Caribana. Un show généreux, bien rodé, qui réussit à ranimer un plaisir adolescent.

On entend alors une voix puissante qui résonne sur la plage de Crans-près-Céligny. Il s’agit de Rag’N’Bone Man qui, à peine arrivé sur la scène du lac, se fait acclamer par une foule visiblement venue pour lui. Le crooner anglais y présente «Human», son premier album déjà classé dans les charts romandes, avec simplicité et humilité. Sa voix de velours fait frissonner un public aux anges, en admiration totale devant le charisme du colosse. Moment d’émotion.

À la tombée de la nuit, le charme gothique s’empare de la grande scène. La chanteuse Amy Lee et les musiciens d’Evanescence, groupe de neo-metal populaire au début des années 2000 mais très discret par la suite, reviennent dix ans après leur premier concert au Caribana. «Quel plaisir d’être de retour ici après tout ce temps», lance la chanteuse. Si les Américains maitrisent leurs singles au millimètre («Bring Me To Life», «Going Under», «Lithium») et bénéficient d’un son puissant, force est de constater que la recette ne prend plus. Evanescence a pris de l’âge et se contente du minimum.

Heureusement, les festivaliers se sont consolés avec une cure de rock’n’roll plus juvénile et spontanée. Sur la scène du lac, le trio Winterthourois de Hathors livre un grunge enervé, viscéral et sans concession pour clôturer les concerts du soir en beauté. Coup de cœur!

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