Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Luins: Jean-Marc Sordet tourne la page de la syndicature

Après ceux de Commugny et Perroy, un syndic de plus remet son mandat. L'élu UDC quittera son poste en juillet 2014. Il part avec le sentiment du devoir accompli.

19 déc. 2013, 07:01
data_art_7640641.jpg

Et de trois! Après les récentes démissions de Raymonde Schoch, à Commugny, et de Charles Muller, à Perroy, Jean-Marc Sordet, 55 ans, a lui aussi décidé de passer la main. L'élu quittera son poste de syndic au 1 er juillet prochain, apprenait-on la semaine dernière lors du Conseil général de Luins. "J'ai mis un moment à l'annoncer, mais il fallait que je le fasse avant la fin de l'année pour enfin oser sauter le pas" , lance-t-il, l'oeil rieur. Sans grand discours, ni grands sentiments, mais avec assurance et détermination.

Si ses collègues municipaux avaient été mis dans la confidence, pour les conseillers luinois la surprise était totale. "J'avais déjà dans l'idée de me retirer il y a deux ans. Mais je tenais à partir une fois la nouvelle équipe bien installée. Aujourd'hui le timing est bon. Je pars l'esprit léger" , annonce-t-il. La raison de ce changement de cap? "Après de longues années au service de la communauté, j'aspire à retrouver un peu de temps pour mon domaine, ma famille et mes loisirs", précise l'agri-viticulteur qui avait organisé en décembre 2010 un grand rassemblement UDC sur ses terres.

 

Trois décennies d'engagements

 

A l'heure de tirer sa révérence, l'élu revient sur ses trois décennies d'engagement politique. Luinois d'origine, entraîneur de foot et pompier volontaire, c'est en 1976 qu'il rejoint le comité des Jeunesses du district de Nyon. "A l'époque, Serge Beck était caissier et Serge Melly président. C'est assez drôle de se retrouver aujourd'hui tous les trois à la tête d'une commune" , sourit-il. Sept ans plus tard, son intérêt pour la chose publique le pousse à intégrer les rangs du Conseil général de Luins, où il passera onze ans de sa vie politique. "Avant, les relations entre élus étaient différentes. Les gens se connaissaient tous, ce qui constituait à la fois un avantage et un inconvénient, quand les vieilles rancoeurs familiales refaisaient surface", se souvient Jean-Marc Sordet. Président du Conseil durant quatre ans, c'est en 1994 qu'il accède à la Municipalité avant de se voir proposer le poste de syndic en 2001. "Je pensais avoir fait le tour et je projetais de quitter l'Exécutif quand Conrad Favre est venu me trouver. Il venait d'être nommé préfet du district de Rolle et cherchait un remplaçant. J'ai réfléchi, puis j'ai accepté" , dit-il simplement.

De ces douze années de syndicature, il retient notamment la régionalisation des services publics, pour laquelle il s'est investi avec le plus grand pragmatisme. "J'ai toujours été partisan des partenariats intercommunaux mais je ne suis pas tout à fait convaincu par les processus de fusion qui ont cours dans la région. Même si je pense qu'on ne pourra pas y couper" , avance l'élu. Membre de la Commission de gestion et finances du Conseil intercommunal, organe législatif du Conseil régional du district de Nyon, il avait d'ailleurs nourri beaucoup d'espoir au moment du lancement du Programme des investissements régionaux (PIR). Avant de déchanter. "Le projet aurait sûrement connu une autre issue si on ne l'avait pas transformé en immense "fourre-tout", estime-t-il. Et d'ajouter: Il est évident que la régionalisation doit se poursuivre mais pas n'importe comment, ni à n'importe quel prix."

Votre publicité ici avec IMPACT_medias