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Renaud, le crépuscule d'un tout grand monsieur

Le chanteur français foulait samedi soir les planches de la Grande scène. Sans voix mais touchant.

22 juil. 2017, 17:35
/ Màj. le 22 juil. 2017 à 23:10
Renaud, samedi soir sur la Grande Scène de Paléo.

Il avait vendu la mèche dans une interview donnée à la télé française, bien avant que le programme de Paléo ne soit dévoilé. Autant dire que l'on avait eu le temps de spéculer sur le grand retour de Renaud...et sur son état de santé. Ce d'autant plus que les échos du début de cette nouvelle tournée - la première depuis dix ans -  étaient peu encourageants: on dépeignait un homme fatigué à la voix voix cassée. Plus vraiment capable de tenir une scène si ce n'est grâce à son capital sympathie. Qui n'a, lui, jamais faibli.

Alors Renaud, à Paléo, c'était comment? Rude mais touchant. On avait dit vrai: la voix n'est pas là, les textes à peine audibles. Le visage bouffi, le regard ahuri. "Toujours vivant, toujours la banane": fallait-il vraiment chanter ce refrain en ouverture? Le constat est d'autant plus dur. Au moins, Renaud dissipe un peu le malaise, en plaisantant: "Après avoir affronté la pluie, vous allez devoir affronter ma voix pourrie. En même temps, vous n'êtes pas venus écouter Céline Dion, non?"

Pas faux. D'ailleurs, le public a fini par s'en ficher de cette "voix pourrie". Passée la surprise, il a chanté en choeur la plupart des titres. "En Cloque", "Dans mon HLM", "Mistral Gagnant". Comme pour signifier au chanteur que non, on ne lâche pas un vieux camarade. "Il m'émeut ce vieux déraillé", lâche un festivalier. Jusqu'au staff de la sécurité. Samedi soir, la Grande scène s'est transformée en un immense karaoké. Emouvant et triste, en même temps. Le crépuscule d'un grand de la chanson.

 

    

 

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