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Genève: l'Université prend des mesures contre le harcèlement sexuel

Après la publication d'un rapport faisant état de plusieurs cas de harcèlement sexuel dans ses murs, l'Université de Genève a décidé de prendre en main le problème en proposant diverses mesures.

18 nov. 2017, 11:19
Yves Flückiger, recteur de l'Université de Genève, a qualifié les actes décrits dans le rapport, d'"inacceptables."

L'Université de Genève s'active pour lutter contre le harcèlement sexuel. Un guide doit aider les victimes, les témoins et les responsables à réagir et deux psychologues externes animeront un groupe de conseil.

"Cela n'a rien à voir avec l'actualité" liée à l'affaire du producteur de cinéma américain Harvey Weinstein, souligne dans un entretien publié samedi la Tribune de Genève le recteur Yves Flückiger. Après un rapport qualifié d'"électrochoc" il y a un an sur le harcèlement dans l'établissement, une commission avait été lancée.

Des chercheurs sont notamment partis en raison de problèmes. "C'est inacceptable", relève le recteur. Une personne a par ailleurs refusé de témoigner après avoir signalé le comportement inadapté d'un professeur à l'égard d'un tiers.

Face à ces situations, l'actuel groupe de médiation ne suffit pas, "sans doute" parce qu'il est interne, conclut M. Flückiger. Le nouveau dispositif devrait garantir l'anonymat grâce aux deux psychologues qui oeuvrent aussi pour les Hôpitaux universitaires genevois (HUG). Il devrait surtout permettre davantage d'activer une médiation ou une enquête administrative, voire une plainte pénale dans les cas les plus graves.

Plusieurs mesures prévues

"Il y a surtout des gens qui dérapent", précise de son côté la directrice pour l'égalité à l'Université de Genève Brigitte Mantilleri. M. Flückiger souligne encore que l'institution annoncera publiquement dans quelques mois combien de plaintes ont été déposées dans le cadre du nouveau dispositif.

Il pourrait également à l'avenir prendre en compte le comportement d'un professeur lors des renouvellements de poste. "Il faut agir vite" lors de cas graves, sans attendre le résultat d'une plainte, ajoute-t-il.

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