Le Groupe Banque Cantonale Vaudoise présente pour ces six mois "de très bons résultats dans un contexte de taux d’intérêt toujours défavorable", se félicite la BCV dans un communiqué publié jeudi matin.
Les revenus s'étoffent de 1% à 497 millions de francs. Et les recettes nettes tirées des opérations d'intérêts progressent de 2% à 247 millions. Les opérations de commissions sont stables et s’inscrivent à 158,5 millions, celles de négoce se maintiennent à un haut niveau à 69 millions de francs (+2%).
Partant de ces bons résultats, le Groupe BCV s'attend à une marche des affaires au second semestre dans la continuité du début de l'année.
Taux négatifs
S'agissant des taux négatifs, la banque ne les répercute pas sur les particuliers. Et les taux bas appliqués ne semblent pas les freiner puisque les dépôts et l'épargne ont augmenté de 2% dans ce secteur depuis fin 2016. "Cela nous coûte de l'argent et nous embête un petit peu mais il faut voir les choses sur le long terme", a poursuivi Pascal Kiener.
S'agissant des grandes entreprises auxquelles la banque a fixé des plafonds à partir desquels elle applique plus largement les taux négatifs, la banque cantonale dit avoir été plus rigoureuse. Résultat: les dépôts sont en baisse de 9% depuis la fin de l'année dernière.
Marché hypothécaire
Depuis 2012, la BCV a souhaité freiner son activité dans le secteur des hypothèques. Lors de ce premier semestre, la tendance reste stable avec une hausse du volume d'affaires de 1% par rapport à fin 2016 à 25,3 milliards.
Quant aux charges d'exploitation, elles sont elles aussi stables à 257 millions. Pour l'institution, la maîtrise des charges explique en partie le résultat opérationnel en hausse de 3%. A noter que les amortissements reculent à 36 millions (-4%). Au final, le bilan progresse de 2% à plus de 45 milliards.
Actionnaires
Côté actionnaires, la banque leur a versé en mai dernier 33 francs par action soit un montant total de 284 millions. Un chiffre stable par rapport à l'an dernier.
Quant aux perspectives d'avenir, la BCV se montre "relativement positive" tout en soulignant que des incertitudes demeurent. Elle table sur un volume d'affaires dans la continuité de ce premier semestre, une poursuite de la maîtrise des charges, un bénéfice et un résultat opérationnel similaires à 2016 mais des revenus globaux sous pression, surtout en raison des taux d'intérêt.
Rappelons par ailleurs la nomination de Jacques de Watteville à la présidence du conseil d'administration dès janvier 2018. Le diplomate vaudois succédera à ce poste à Olivier Steimer.