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Zurich: un tipi de Greenpeace pour dénoncer Credit Suisse et UBS

Avec un tipi symbole de la lutte des peuples autochtones en lutte en Amérique du Nord, Greenpeace dénonce mercredi à Zurich le financement des énergies fossiles par Credit Suisse et UBS qui auraient financé des projets à hauteur de 12,3 milliards de dollars.

25 avr. 2018, 14:43
Des militants de Greenpeace et des femmes autochtones amérindiennes ont manifesté à Zurich. L'implication du Credit Suisse et d'UBS est dénoncée comme dommageable pour le climat.

Greenpeace dénonce à nouveau le financement des énergies fossiles par les grandes banques suisses. En soutien aux revendications de peuples autochtones, l'ONG a planté mercredi sur la Paradeplatz de Zurich un tipi au nez de Credit Suisse et d'UBS.

Une délégation de femmes autochtones séjourne en Suisse cette semaine à l'invitation d'un réseau féminin engagé pour l'environnement et le climat, indique mercredi Greenpeace dans un communiqué. Elles représentent les Premières Nations d'Amérique du Nord en lutte contre les oléoducs d'entreprises qui menacent leurs terres et contreviennent aux droits des populations autochtones, explique l'organisation.

Les projets des groupes Energy Transfer Partners (Dakota Access Pipeline et Bayou Bridge Pipeline), de Kinder Morgan (Trans Mountain Pipeline) et d'Enbridge (Pipeline Line 3) sont particulièrement visés. Greenpeace reprochent à Credit Suisse et UBS de cofinancer ces entreprises.

Financement de 12,3 milliards de dollars

Selon un rapport de l'organisation publié mercredi, les deux grandes banques helvétiques ont financé entre 2015 et 2017 des entreprises actives dans les combustibles fossiles extrêmes à hauteur de 12,3 milliards de dollars (12 milliards de francs). Rapporté à la population suisse en 2016, cela correspond à environ 1470 dollars par personne, davantage que dans tout autre pays européen, selon Greenpeace.

Le rapport chiffre la "contribution" de Credit Suisse à 7,8 milliards de dollars, celle d'UBS à près de 4,5 milliards, affirme l'organisation. Ce qui les place à la 20e respectivement 26e place sur les 36 principales banques globales en termes de financement des combustibles fossiles (allant de l'extraction de charbon aux sables bitumeux en passant par l'exportation de gaz naturel liquéfié).

Greenpeace n'en est pas à son premier coup d'éclat sur ce dossier. Ses militants avaient organisé des actions à Genève en mars 2017, et interrompu l'assemblée générale de Credit Suisse le mois suivant, accusant la banque de participer indirectement au financement d'un projet d'oléoduc contesté.

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